24/°1/2019
Journée internationale de l'éducation
Le 3 décembre 2018,
l’Assemblée générale des Nations Unies a adopté par consensus une résolution proclamant le 24 janvier « Journée internationale de l’éducation », afin de célébrer le rôle de l’éducation
pour la paix et le développement.
C'est à Bruxelles que cette journée a été instaurée en décembre 2018 alors que la communauté internationale se
rassemblait pour la réunion mondiale sur l'éducation. Proclamée par les représentants de 59 nationalités réunis en congrès, la résolution 73/25 de l'Assemblée Générale rappelle la
volonté politique sans faille de soutenir les actions transformatrices en faveur d’une éducation inclusive, équitable et de qualité pour tous.
L'éducation occupe une place cruciale dans la construction de sociétés durables et résilientes. Elle augmente la productivité individuelle et
renforce le potentiel de croissance économique. Elle aide à acquérir les compétences nécessaires pour exercer un emploi décent et elle développe les compétences professionnelles nécessaires au
développement durable, y compris dans les domaines de l’eau et de l’assainissement, de l’énergie verte et de la préservation des ressources naturelles. Elle aide à éliminer la pauvreté et la
faim, et elle contribue à l’amélioration de la santé. Enfin, l'éducation favorise, partout dans le monde, l’égalité des genres et la réduction des inégalités, et promeut la paix, l’humanisme et
le respect des droits de l’Homme.
31/07/2018
La lutte contre le trafic et l’exploitation des êtres humains
M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU a tenu un point presse le 30 juillet dernier à l’occasion de la journée mondiale contre le trafic des êtres humains. L’ONU s’engage également à lutter contre l’exploitation et les atteintes sexuelles au sein de l’ONU.
Exploitation et atteintes sexuelles
Dans le cadre de l’engagement pris par le Secrétaire général d’accroître la transparence en matière de signalement des cas d’exploitation et d’atteintes sexuelles au sein de l’ONU, le Porte-parole a fourni des éléments d’information relatifs à la période allant du 1er avril au 30 juin 2018. Les allégations suivantes n’ont pas toutes été entièrement vérifiées et plusieurs sont au stade de l’évaluation préliminaire.
Au cours de cette période, l’ONU a été informée de 43 allégations portées contre des membres de son personnel, dont 18 en provenance d’opérations de maintien de la paix et 25 d’organisations, fonds et programmes. Vingt-quatre allégations impliquant du personnel extérieur à l’Organisation, mais travaillant pour des organismes de mise en œuvre, ont aussi été portées à la connaissance du Secrétariat. Trois allégations concernent des forces internationales non membres de l’ONU autorisées par un mandat du Conseil de sécurité. Le nombre total d’allégations est donc de 70. Vingt-sept incidents se seraient produits en 2018; 9 en 2017; 5 en 2016; 10 en 2015; 2 en 2014; et pour les 17 allégations restantes, la date n’est pas connue.
Sur les 70 allégations, 18 ont été catégorisées comme atteintes sexuelles, 46 comme exploitation sexuelle, 3 comme « autres » et 3 sont d’une nature inconnue. Il y a 84 victimes: 46 femmes, 17 filles (âgées de moins de 18 ans), 12 femmes dont l’âge est inconnu, 1 garçon (âgé de moins de 18 ans) et 5 hommes d’âge inconnu. Le sexe de 3 victimes est inconnu. Les auteurs présumés comprennent 80 hommes, 4 femmes et 4 personnes dont le sexe est inconnu.
Sur les 70 allégations, 3 ont été prouvées au terme d’une enquête et 2 ne l’ont pas été. Trente-quatre allégations sont à divers stades de l’enquête; 24 en cours d’évaluation préliminaire; 3 en cours d’examen et pour lesquelles les informations fournies par l’organisme déclarant sont limitées. Quatre ont été clôturées dans d’autres circonstances. Seize allégations ont été transmises à l’État Membre concerné pour suite à donner.
Les efforts de l’ONU pour mettre en œuvre la stratégie du Secrétaire général visant à lutter contre l’exploitation et les atteintes sexuelles se poursuivent. Pour mettre fin à l’impunité, nous avons lancé en juin un outil électronique visant à identifier les membres du personnel de l’Organisation licenciés à la suite d’allégations avérées d’exploitation et d’atteintes sexuelles, ou ayant démissionné ou quitté l’Organisation pendant qu’une enquête était en cours.
Trafic
À l’occasion de la Journée mondiale contre la traite d’êtres humains, le Secrétaire général a déclaré aujourd’hui, dans un message, que la traite d’êtres humains est un crime odieux qui se nourrit des inégalités, de l’instabilité et des conflits.
Il a déclaré que l’ONU est déterminée à prendre des dispositions pour que les trafiquants soient traduits en justice tout en s’attachant à protéger et soutenir leurs victimes.
Le Secrétaire général a noté que, dans leur projet de pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières qui sera adopté en décembre, les États Membres se sont montrés résolus à prévenir, combattre et éliminer la traite d’êtres humains dans le contexte des migrations internationales.
Les nouvelles données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) indiquent que si la traite d’êtres humains est souvent perçue à tort comme une activité clandestine, associée à la migration irrégulière, cela n’est pas toujours le cas. Au cours de la dernière décennie, près de 80% des périples entrepris par les victimes de traite à l’international se font par des points de passage frontaliers officiels, comme les aéroports et les points de contrôle aux frontières terrestres.
Parallèlement, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a constaté que près de 30% des victimes identifiées de la traite d’êtres humains sont des enfants. Dans des régions telles que l’Afrique subsaharienne et l’Amérique centrale et les Caraïbes, cette proportion dépasse 60%.
Le Coordonnateur humanitaire pour la crise en Syrie, M. Panos Moumtzis, a appelé une fois de plus, dans une déclaration, à la sécurité et à la protection des travailleurs humanitaires locaux en Syrie.
Il a réclamé des mesures pour renforcer la sécurité des travailleurs humanitaires et veiller à la poursuite des services d’appui à une réponse humanitaire effective et durable pour venir en aide aux personnes dans le besoin.
31/07/2018
Les droits des personnes handicapées au coeur des objectifs du développement durable (ONU)
Au Sommet mondial sur le handicap organisé à Londres, l’ONU a souligné que les personnes handicapées doivent être pleinement impliquées dans la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD)
« Rien sur nous, sans nous ». Tel est le principe directeur de ce sommet coorganisé mardi par les gouvernements du Royaume-Uni et du Kenya dans la capitale britannique. Une devise similaire à celle du Programme de développement durable à l'horizon 2030 qui vise à « ne laisser personne de côté ». Ces deux maximes qui concernent au premier chef les 1,5 milliard de personnes handicapées dans le monde, dont la plupart connaissent une situation alarmante.
« Trop de personnes handicapées, peu importe où elles vivent et quelles que soient leurs capacités, font l'objet de discrimination et voient leur condition totalement exclue », a déploré Amina Mohammed, la Vice-Secrétaire générale des Nations Unies. « Dans les pays en développement en particulier, ils sont victimes de privations effroyables et se voient refuser l'accès à l'éducation, aux soins de santé et à la possibilité de participer à la vie publique ».
« Alors que nous avons parcouru un long chemin sur notre route vers la réalisation des droits des personnes handicapées, nous savons tous qu'il reste encore beaucoup à faire », a pour sa part rappelé Achim Steiner, l’Administrateur du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
« Les personnes handicapées doivent avoir une voix, afin qu'elles puissent identifier leurs besoins, exprimer leurs points de vue sur les priorités, évaluer les services et plaider en faveur du changement », a déclaré de son côté Mark Lowcock, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires.
Les Etats membres doivent mener les efforts en faveur des droits des handicapés
Dans la capitale britannique, plusieurs hauts responsables de l’ONU ont rappelé qu’il appartient aux gouvernements d’accroitre les efforts en faveur des droits des personnes handicapées.
« Pour progresser sur la voie de l'inclusion, les gouvernements doivent prendre en compte les droits des personnes handicapées dans leurs plans de développement nationaux », a dit M. Lowcock.
La Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore a, pour sa part, souligné que son agence et ses partenaires œuvreront avec les gouvernements « pour nous assurer que les lois et politiques nationales répondent aux besoins des enfants handicapés ».
Pour la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, l'engagement des gouvernements à faire progresser les droits des personnes handicapées est bien établi - « tant par l'adoption universelle du Programme de développement durable à l'horizon 2030 que par le fait que la Convention des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées soit l'un des traités des droits de l'homme les plus ratifiées au monde ».
Adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 2006, la Convention « est actuellement mise en œuvre par plus de 90% des Etats membres de l'ONU », s’est felicite M. Steiner, y voyant la preuve que les gouvernements peuvent se mobiliser autour d’une cause globale.
Davantage de partenariats et de participation de tous les segments de la société
Mais si les gouvernements doivent mener la transformation en faveur des personnes handicapées, cette dernière « exige les efforts de toute la société », a souligné Mme Mohammed.
Les chefs d’OCHA, de l’UNICEF et du PNUD ont souligné leurs intentions de travailler davantage avec les personnes handicapées et les organisations qui les représentent pour faire entendre leur donner voie au chapitre.
Une collaboration qui est déjà en cours avec le Partenariat des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées (UNPRPD) qui réunit des entités des Nations Unies, des gouvernements, des organisations de personnes handicapées et une société civile plus large. Depuis son lancement en 2012, ce partenariat a réussi à promouvoir une action conjointe des Nations Unies dans près de quarante pays.
« En Moldavie, nous avons aidé à faire en sorte que les personnes ayant une déficience mentale et intellectuelle puissent mener une vie indépendante ; au Viet Nam, nous avons aidé les personnes handicapées à avoir accès à la justice ; et en Ouganda, les enfants handicapés bénéficient de la technologie d'assistance en tant que catalyseur de l'éducation inclusive », a donné pour exemple M. Steiner.
Un tiers des 30 millions de personnes déplacées de force sont handicapées
Dans les situations d’urgence humanitaire, les agences onusiennes essaient de faire mieux pour répondre aux besoins des personnes handicapées et cela passe par la disponibilité de données de meilleure qualité.
« Nous savons par le HCR (l’agence des Nations Unies pour les réfugiés) et d'autres (agences) que 10 fois plus de personnes handicapées sont identifiées lorsque des questions appropriées sont incluses dans les entretiens d'enregistrement des réfugiés », a donné comme exemple M. Lowcock.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), sur les 130 millions de personnes ayant besoin d’assistance humanitaire dans le monde, 15% sont handicapées. L'année dernière, les conflits et les catastrophes naturelles ont déplacé de force plus de 30 millions de personnes - dont un tiers étaient des personnes handicapées.
« Il n'y a pas de solution miracle, mais l'exigence fondamentale et fondamentale est d'inclure les personnes handicapées et leurs organisations dans la planification et la mise en œuvre des réponses aux crises humanitaires », a dit Mark Lowcock, le Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires.
Scolariser 30 millions d'enfants handicapés supplémentaires d'ici 2030
Selon le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), environ la moitié des enfants handicapés ne vont pas à l'école. Les préjugés, la stigmatisation et le manque d'apprentissage accessible explique cette déscolarisation. L’autre moitié de ceux qui vont à l'école ne reçoivent pas une éducation de qualité en raison d’un manque d'enseignants qualifiés, d'installations accessibles ou d'outils d'apprentissage spécialisés.
« C'est un gaspillage tragique de potentiel - pour ces enfants et pour leurs sociétés et leurs économies », a déploré la Directrice exécutive de l’UNICEF, Henrietta Fore. Selon une estimation, l'exclusion de l'éducation des enfants handicapés peut coûter entre un et cinq pour cent du PIB à un pays en raison de la perte de revenus potentiels.
L'UNICEF et ses partenaires se sont fixés pour objectif de scolariser 30 millions d'enfants handicapés supplémentaires d'ici 2030 en construisant des systèmes éducatifs plus inclusifs et accessibles dans 142 pays.
Mme Mohammed a indiqué que le Secrétaire général de l’ONU a lancé un examen de l'approche des Nations Unies en matière de handicap, « tant sur le plan institutionnel que sur le plan opérationnel, et nous espérons aller de l'avant avec des améliorations spécifiques en 2019 ».
Plus tard cette année, le chef de l’ONU publiera un tout premier rapport phare sur le handicap et le développement, « qui fournira une base de référence indispensable concernant la situation des personnes handicapées dans le contexte des objectifs de développement durable », a précisé la Vice-Secrétaire générale.
31/07/2018
Les organes de prévention de la torture des Nations Unies et du Conseil de l’Europe renforcent leur
coopération
GENEVE/STRASBOURG – Lors de leurs réunions plénières respectives de juin et juillet 2018, le Sous-comité des Nations Unies pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (SPT) et le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) ont décidé de renforcer la complémentarité et la subsidiarité de leurs actions pour mieux tenir compte des valeurs ajoutées et des points forts de chacun.
L’article 31 du Protocole facultatif se rapportant à la Convention des Nations Unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (OPCAT), qui invite le SPT et les organes établis en vertu de conventions régionales tels que le CPT à se consulter et à coopérer afin d’éviter les doubles emplois, constitue la toile de fond de ces décisions.
Dans leurs cadres juridiques respectifs, les deux organes de prévention de la torture ont décidé d’améliorer leurs échanges d’informations, de se consulter à l’avenir avant d’effectuer des visites, ainsi que sur les retombées éventuelles que pourrait apporter la réalisation de visites par le SPT en Europe. Ils envisageront également, selon le cas, une participation conjointe à des activités de suivi. Le SPT a également décidé de mettre plus particulièrement l’accent sur le travail des mécanismes nationaux de prévention (MNP) des Etats membres du Conseil de l’Europe et d’accorder une attention spéciale aux possibilités d’action complémentaire et renforcée dans les pays où le CPT est confronté à un grave manque de coopération.
De même, les deux organes estiment crucial que les Etats facilitent le partage d’informations entre les organes de prévention de la torture. « Nous encourageons fortement et continueront à encourager fortement les Etats membres du Conseil de l’Europe qui ont ratifié l’OPCAT à mettre en place des dispositifs permettant au SPT, au CPT et aux MNP de consulter leurs rapports de visite respectifs avant même leur publication » ont déclaré Sir Malcolm Evans, Président du SPT et M. Mykola Gnatovskyy, Président du CPT. « C’est le meilleur moyen d’éviter les doubles emplois, de veiller à la cohérence des activités et d’améliorer l’effectivité des mécanismes de prévention en Europe » ont-ils ajouté.
16:07/2018
Candidature de la Russie au Conseil des Droits de l’homme de l’ONU
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La Russie a soumis sa candidature pour obtenir un siège au Conseil des Droits de l’Homme des Nations unies après que les Etats Unis se soient retirés, au milieu de son mandat de trois ans.
3/04/2018
37ème
Session du Conseil des droits de l’Homme
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La France a participé à la 37ème session du conseil des droits de l’Homme des Nations unies qui s’est achevée le 23 mars 2018.
Les travaux ont en particulier porté sur la situation en Syrie, avec notamment un débat sur la situation dans la Ghouta orientale. Ils ont permis de renouveler le mandat de la commission d’enquête internationale indépendante pour lutter contre l’impunité.
31/12/2017
Pour 2018 :
le Secrétaire général de l’ONU lance un appel à l’unité !
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a lancé dimanche 31 décembre un appel à l'unité dans un message d'alerte à l'intention du monde entier alors que s'ouvre l'année 2018.
« Lorsque je suis entré en fonctions, il y a un an, j'ai lancé un appel pour faire de 2017 une année de paix. C'est malheureusement – et radicalement – l'inverse qui s'est produit », a noté M. Guterres dans ce message vidéo.
« En ce premier jour de l'année 2018, ce n'est pas un appel que je lance : c'est un mes-sage d'alerte, une alerte rouge pour notre monde. Les conflits se sont envenimés et de nouveaux dangers sont apparus », a-t-il ajouté.
Le Secrétaire général a noté que partout dans le monde, les craintes suscitées par les armes nucléaires n'ont jamais été aussi fortes depuis la fin de la guerre froide, que les changements climatiques s'accélèrent et que les inégalités sont toujours plus fortes.
« Nous assistons à des violations graves des droits de l'homme. Le nationalisme et la xénophobie progressent », a-t-il ajouté.
Face à cette situation et en ce début d'année 2018, il a lancé un appel à l'unité. « Je suis intimement convaincu que nous pouvons rendre notre monde plus sûr. Nous pouvons résoudre les conflits, surmonter la haine et protéger nos valeurs communes. Mais nous devons être unis pour y parvenir », a-t-il déclaré.
M. Guterres a exhorté les dirigeants de tous les pays du monde à prendre la résolution suivante, pour cette nouvelle année : « Réduire les écarts. Surmonter les divisions. Reconstruire la confiance en réunissant les peuples autour d'objectifs communs. L'unité est la voie à suivre : notre avenir en dépend ».
8/12/2017
Le Secrétaire général présente une réforme « radicale » de l’ONU et promet des détails en mai 2018
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Le Secrétaire général a présenté, le 4 décembre, à la Cinquième Commission chargée des questions administratives et budgétaires une réforme « radicale » du fonctionnement et de la gestion des ressources humaines et financières de l’ONU. M. António Guterres, qui complétera ses propositions en mai et en octobre 2018, a donné les premiers éléments de réponse aux nombreuses questions des délégations sur la « valeur ajoutée » de cette réforme.
Après sept mois de consultations élargies avec les États, le Secrétaire général a proposé d’éliminer les doublons en remplaçant le Département de la gestion et celui de l’appui aux missions par un « Département de l’élaboration et de la mise en œuvre des stratégies et politiques de gestion » et un « Département de l’appui opérationnel ». Le Secrétaire général a aussi dit sa détermination à tirer pleinement parti d’Umoja, le progiciel de gestion intégré, en regroupant la gestion des achats, des paiements, des contrats du personnel, de l’ingénierie et de la logistique sur deux ou trois sites, au lieu de la gestion décentralisée actuelle. Il a exprimé l’intention de simplifier les règles, processus et procédures dans le domaine des ressources humaines pour assurer le recrutement et le déploiement du personnel en temps voulu.
S’agissant des ressources financières, le Secrétaire général a suggéré de passer d’un budget biennal à un budget annuel et d’abaisser la durée du cycle de planification et de budgétisation de cinq à trois ans. Il a aussi demandé des pouvoirs plus étendus pour redistribuer, sans l’accord préalable des États, jusqu’à 20% des ressources dans chaque titre du budget. Il a préconisé une augmentation du montant qu’il est autorisé à engager pour couvrir les dépenses imprévues et extraordinaires et promis, ce faisant, plus de transparence dans les informations soumises aux États Membres, pour ce qui est du suivi, de l’évaluation et de l’exécution du budget.
Il y a encore des questions sans réponse, a commenté l’Union européenne: quelle est la valeur ajoutée de la fusion des Départements de la gestion et l’appui aux missions? Comment cette fusion affectera-t-elle l’exécution des mandats et rendra l’ONU plus souple et plus réactive? Comment les instruments demandés pour plus de flexibilité budgétaire influenceront-ils la réactivité de l’ONU? Comment compte-t-on renforcer le principe de responsabilité? Comment se mettre d’accord sur les flexibilités demandées tout en renforçant le cadre de responsabilisation?
Comment, se sont demandé, à leur tour, les États-Unis, le Secrétaire général compte-t-il faire usage de l’autorité qu’il a demandée pour prendre des décisions stratégiques relatives aux ressources. Quelle est la logique des pouvoirs plus étendus pour pouvoir redistribuer jusqu’à 20% des ressources dans chaque titre du budget? s’est interrogée l’Australie. En quoi cela permettrait de mieux appuyer le personnel sur le terrain? Quels sont les avantages d’un cycle budgétaire annuel? a demandé la Fédération de Russie qui s’y est opposée. Quelles sont les incidences de toutes ses propositions sur la quote-part des États? s’est inquiétée la Thaïlande.
Le Secrétaire général a donné des premiers éléments de réponse. Il s’est dit convaincu que la réorganisation des deux Départements de la gestion et de l’appui aux missions améliorerait l’exécution des mandats et rendrait les hauts fonctionnaires plus comptables de leurs actes. Quant à la question du passage au cycle budgétaire annuel, le Secrétaire général a expliqué que le budget 2018 serait ainsi basé sur les données de 2017 et non sur celles des cinq dernières années. Cela conduirait à de meilleurs résultats sur le terrain et à une meilleure reddition de comptes de la part du Secrétariat.
Assurant qu’il continuera de consulter régulièrement les États Membres sur son processus de réforme, le Secrétaire général a exprimé sa détermination à rétablir la confiance entre ces derniers et le Secrétariat, sans oublier le personnel. « Nous avons le même niveau d’engagement et avec les États Membres et avec le personnel », a insisté M. Guterres, pour qui l’objectif de la réforme n’est pas de réduire le nombre de personnel et de faire des économies. C’est d’améliorer les résultats sur le terrain et, au final, d’éliminer la pauvreté. Quelles sont les initiatives proposées pour mettre en place un cadre de dirigeants qui puissent se faire les « champions » de cet esprit de réforme et comment assurer l’adhésion de tout le personnel? se sont tout de même demandé les États-Unis.
« Regardez la composition de mon cabinet », a répondu le Secrétaire général, répondant aux délégations qui s’inquiétaient de la représentation géographique et de la parité entre les sexes parmi le personnel de l’ONU
16/11/2017
A Londres, le chef de l'ONU rappelle que la lutte contre le terrorisme ne doit pas se faire au détriment des droits de l'homme
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Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, donne une conférence à l’École des études orientales et africaines (SOAS) de l’Université de Londres
En déplacement dans la capitale britannique, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné jeudi que l'éradication de la « menace sans précédent » du terrorisme ne doit pas se faire aux dépens des droits de l'homme.
«En déplacement dans la capitale britannique, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné jeudi que l'éradication de la « menace sans précédent » du terrorisme ne doit pas se faire aux dépens des droits de l'homme.
« Rien ne justifie le terrorisme, aucune raison, aucun grief. Rien ne peut excuser de cibler aveuglement des civils, de détruire des vies et de créer de la panique comme une fin en soi », a déclaré M. Guterres lors d'une intervention à la School of Oriental and African Studies (SOAS) de l'Université de Londres.
En 2016, 11.000 attaques terroristes se sont produites dans plus de 100 pays. Elles ont tué plus de 25.000 personnes et blessé plus de 33.000 individus.
Devant les étudiants de la SOAS, le Secrétaire général a déclaré que le terrorisme représente essentiellement « le déni et la destruction des droits de l'homme », tout en soulignant que « la lutte contre le terrorisme ne réussira jamais en perpétuant le même déni et la même destruction ».
« Nous devons lutter sans relâche contre le terrorisme pour protéger les droits de l'homme », a dit M. Guterres. « Et en même temps, quand nous protégeons les droits de l'homme, nous nous attaquons aux causes profondes de terrorisme », a-t-il ajouté, soulignant que les droits de l'homme ont le pouvoir de rassembler les hommes beaucoup « plus fort que le pouvoir de division du terrorisme ».
6/07/2017
Interdiction des armes nucléaires : un traité bientôt adopté par les Etats membres de l’ONU
Elayne Whyte Gómez, Représentante permanente du Costa Rica auprès de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) et Présidente de la Conférence des Nations Unies pour négocier un instrument juridiquement contraignant interdisant les armes nucléaires. Photo: Photo ONU / Manuel Elia
Après trois semaines de négociations en séance plénière et à huis clos, les Etats membres des Nations Unies devraient formellement adopter vendredi un projet de traité international juridiquement contraignant interdisant les armes nucléaires.
« Après notre examen final du texte hier, je suis convaincu que nous avons atteint un consensus général sur une interdiction robuste et complète », a déclaré jeudi la Présidente de la Conférence des Nations Unies sur l'interdiction des armes nucléaires, Elayne Whyte Gómez, du Costa Rica. « Ce sera un moment historique et c'est le premier traité multilatéral de désarmement nucléaire à être conclu en plus de 20 ans », a-t-elle ajouté lors d'une conférence de presse organisée au siège de l'ONU.
Selon le projet de texte, le traité couvre toute l'éventail des activités liées aux armes nucléaires, interdisant à tout État partie de s'engager dans le développement, le test, la production, la fabrication, l'acquisition, la possession ou le stockage d'armes nucléaires ou d'autres dispositifs nucléaires explosifs.
Les interdictions s'appliquent également à tout engagement à utiliser ou à menacer d'utiliser des armes nucléaires ou d'autres dispositifs nucléaires explosifs.
Le traité sera ouvert à la signature de tous les États au siège de l'ONU à New York à compter du 20 septembre 2017 et entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du 50e instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion.
À ce jour, cependant, un certain nombre de pays sont restés hors des négociations, dont les États-Unis, la Russie et d'autres États dotés d'armes nucléaires, ainsi que plusieurs de leurs alliés. La République populaire démocratique de Corée (RPDC) n'a pas non plus rejoint les pourparlers.
Dans un entretien accordé à ONU Info, la nouvelle Haute-Représentante pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, a déclaré à l'ONU que « les États dotés d'armes nucléaires et certains de leurs alliés ne peuvent pas adhérer aux négociations en ce moment, mais un traité sera une chose, espérons-le, qu'ils seront finalement capables de rejoindre ».
Mme Nakamitsu a déclaré que « la porte doit être ouverte à tous les États, et cette ouverture devra faire partie du traité ».
Le projet de traité comprend diverses voies pour que les États dotés d'armes nucléaires puissent y adhérer. Par exemple, un État doit d'abord éliminer son programme d'armes nucléaires avant de se joindre au traité. Cet État devra ensuite coopérer avec l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) pour vérifier l'exactitude et l'exhaustivité de son inventaire nucléaire, en suivant la même voie que l'Afrique du Sud dans les années 90.
« Étant donné qu'il s'agit d'une négociation, aucune délégation ne peut partir en ayant obtenu tout ce qu'elle a demandé de leur point de vue national », a noté Mme Gómez, tout en ajoutant qu'elle était convaincue que « le projet final a attiré les aspirations de la majorité écrasante de ceux qui ont participé à la conférence, y compris la société civile, dont l'enthousiasme, la connaissance et l'expérience collective ont été un moteur essentiel de ce processus ».
En réponse aux questions des journalistes, Mme Gómez a souligné l'importance de mettre en place une norme juridique internationale comme première étape vers la réalisation d'un monde exempt d'armes nucléaires, en expliquant que, lorsque les conditions deviendront plus tard favorables pour l'adhésion de ces États dotés d'armes nucléaires, l'architecture permettant de le faire sera en place.
Toute l'humanité s'attend à ce que les États dotés d'armes nucléaires adhèrent au traité « plus tôt que plus tard », mais « je n'ai pas de dates », a déclaré la Présidente de la Conférence.
Interrogé sur l'impact des tensions actuelles concernant le programme nucléaire et les activités de missiles balistiques de la RPDC sur les négociations, Mme Gómez a déclaré qu'avoir une norme en place influence les comportements d'un État. Une telle norme joue également un rôle fondamental dans l'élaboration d'un nouveau paradigme de sécurité pour le XXIe siècle, a-t-elle ajouté.
« Le traité, sans aucun doute, complètera et renforcera l'architecture mondiale sur le désarmement nucléaire et le régime de non-prolifération », a déclaré la Présidente de la Conférence. « Il s'agit d'un événement historique pour l'humanité ».
3/07/2017
La faim dans le monde augmente de nouveau et réduit à néant des années de progrès
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« Le nombre de personnes souffrant de la faim dans le monde a augmenté depuis 2015, et menace de réduire à néant des années de progrès » a déclaré lundi le Directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'agriculture et l'alimentation (FAO), José Graziano da Silva, devant les Etats membres, à l'occasion de l'ouverture de la Conférence bisannuelle de l'Organisation.
r15/06/2017
Les Etats membres s'accordent sur des mesures pour inverser le déclin de la santé des océans
Une jeune fille de la communauté d’Inupiat sur un morceau de banquise à Barrow,
en Alaska, aux États-Unis. Photo UNICEF/Vlad Sokhi
9 juin 2017 – Au dernier jour de la Conférence sur les océans au siège de l'ONU à New York, les 193 États membres des Nations Unies se sont mis d'accord à l'unanimité vendredi sur un ensemble de mesures destinées à inverser le déclin de la santé des océans.
Le document final, contenant plus de 1.300 engagements à agir, marque une percée dans l'approche globale de la gestion et de la préservation des océans.
La Conférence sur les océans, la première conférence des Nations Unies sur ce sujet, a permis pendant cinq jours de discuter des problèmes affectant les océans, de la pollution marine à la surpêche, de l'acidification des océans au manque de gouvernance de la haute mer.
« La Conférence sur les océans a changé nos relations avec l'océan », a déclaré le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Peter Thomson. « Désormais, personne ne peut dire qu'il n'était pas au courant du mal que l'humanité cause à la santé des océans. Nous nous efforçons maintenant dans le monde entier de restaurer une relation d'équilibre et de respect envers l'océan ».
Le Secrétaire général adjoint aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la Conférence sur les océans, Wu Hongbo, a déclaré que la Conférence avait marqué un grand pas en avant pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD).
« Les participants, qu'il s'agisse des États membres, des ONG, de la société civile, du secteur privé, de la communauté scientifique et des milieux universitaires, ont participé à toute une série de discussions et d'échanges d'informations sur les dernières connaissances scientifiques », a-t-il déclaré. « Ils ont présenté de nombreuses solutions innovantes, qui peuvent nous aider à atteindre l'objectif 14 du développement durable ».
Reconnaissant que le bien-être des générations présentes et futures est inextricablement lié à la santé et à la productivité de l'océan, les pays ont convenu collectivement dans leur Appel à l'action « d'agir de manière décisive et urgente, convaincus que notre action collective aura un impact significatif pour nos populations, notre planète et notre prospérité ».
L'Appel à l'action a été officiellement adopté à la fin de la Conférence vendredi, ainsi que les rapports des sept dialogues de partenariat qui ont porté sur l'élargissement des solutions et les engagements volontaires à agir.
Dans l'Appel à l'action, les pays acceptent de mettre en œuvre des stratégies solides et durables pour réduire l'utilisation des plastiques et des micro-plastiques, comme les sacs en plastique et les plastiques à usage unique. Les pays ont également convenu d'élaborer et de mettre en œuvre des mesures efficaces d'adaptation et d'atténuation face à l'acidification des océans et des côtes, à l'élévation du niveau de la mer et à l'augmentation des températures de l'océan. L'appel reconnaît l'importance de l'Accord de Paris sur les changements climatiques.
L'Appel à l'action comprend également des mesures visant à protéger les écosystèmes, comme les mangroves, les marécages, les herbiers marins et les récifs coralliens, et à améliorer la gestion durable des pêches, y compris la restauration des stocks de poissons dans les plus brefs délais. Les pays sont appelés à interdire certaines formes de subventions à la pêche qui contribuent à la surcapacité et à la surpêche et à éliminer les subventions qui contribuent à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée.
Souce : Centre d'actualités de l'ONU
7/04/2017
CONVENTION SUR l’interdiction d’utilisation des ARMES CHIMIQUES
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La Convention est entrée en vigueur le 29 avril 1997
La Convention sur les armes chimiques oblige les États parties à ne pas mettre au point, fabriquer, acquérir, stocker, conserver, transférer ou employer des armes chimiques ni entreprendre de préparatifs pour employer de telles armes.
Chaque État partie s'engage à détruire toutes les armes chimiques et toutes les installations de fabrication d'armes chimiques dont il est le propriétaire ou le détenteur, ainsi que toutes les armes chimiques qu'il a abandonnées sur le territoire d'un autre État partie.
31 /03/2017
Agir rapidement pour protéger les océans
À la veille de la Conférence des Nations Unies sur les océans qui aura lieu en
juin 2017, le Président de l'Assemblée générale de l'ONU, Peter Thomson, a souligné que "le temps presse" et que "nous avons besoin d'agir rapidement ».
17/03/2017
Briser les chaînes de l’exploitation des êtres humains
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106 pays sont touchés par la traite des êtres humains. Parmi les victimes : des femmes vendues sur le marché aux esclaves de Daesch, des migrants aux mains de réseaux criminels, des travailleurs domestiques exploités pour bâtir « des étincelants gratte-ciel » modernes.
Le Secrétaire général de l’ONU, M. António Guterres, a souligné, le 15 mars dernier, devant le Conseil de sécurité, l’importance de la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et d’une coopération accrue pour lutter contre les nombreuses formes que revêt la traite d’êtres humains
17/02/2017
Réforme de l’ONU
Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU
Au Sommet mondial des gouvernements, le Secrétaire général a souligné la nécessité d’améliorer la gouvernance. Prenant l'exemple du Conseil de sécurité, il a déclaré qu’il y a aujourd’hui un manque évident de confiance envers cet organe et qu’on perçoit clairement qu’il ne correspond plus à la logique du monde actuel par rapport à ce qu’était le monde après la Seconde Guerre mondiale, lorsque le Conseil de sécurité a été créé. Selon lui, il est nécessaire de procéder à des réformes profondes dans les institutions mondiales et il est déterminé à conduire la réforme de l’ONU.
Au Sommet mondial des gouvernements qui s’est déroulé le 13 février dernier à Dubaï, aux Emirats arabes unis, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a déclaré qu'il fallait améliorer la gouvernance pour rétablir la confiance des populations.
« Si l'on examine les problèmes actuels de gouvernance au niveau des pays, entre les pays ou de gouvernance multilatérale dans le monde, nous faisons face à un terrible manque de confiance », a souligné M. Guterres dans un discours à ce sommet. « Il y a un manque de confiance entre les peuples, entre les gouvernements et la classe politique. Il y a un manque de confiance entre les pays et un manque de confiance concernant la gouvernance des institutions multilatérales mondiales ».
Le Sommet mondial des gouvernements est une plateforme qui réunit des chefs et des décideurs politiques et présente les tendances à venir en matière de politiques économiques, de services gouvernementaux, en termes de leadership ou encore d'innovation.
Le chef de l'ONU a jugé qu'une réforme était nécessaire pour « réconcilier les gens avec la classe politique ». « La classe politique doit s'adapter aux technologies de l'information et de la communication, elle doit autonomiser les citoyens et autonomiser les jeunes », a-t-il ajouté.
Selon lui, il est indispensable d'améliorer la gouvernance et d'améliorer la confiance entre les gouvernements et les populations. « C'est une condition pour améliorer la confiance dans les relations entre les pays », a-t-il dit. « Nous avons besoin de solutions mondiales et les solutions mondiales requièrent des institutions multilatérales capables de jouer leur rôle ».
M. Guterres a reconnu qu'il y avait un manque de confiance envers ces institutions multilatérales. Prenant l'exemple du Conseil de sécurité de l'ONU, il a noté un sentiment que cet organe « ne correspond plus à la logique du monde d'aujourd'hui par rapport à ce qu'était le monde après la Seconde Guerre mondiale, lors de l'établissement du Conseil de sécurité ».
« Il est clair que beaucoup d'organisations internationales manquent de l'efficacité et de la capacité nécessaires pour répondre efficacement aux problèmes auxquels elles sont confrontées », a-t-il ajouté.
Il a dit sa détermination à reformer l'ONU, notamment les secteurs du développement et des opérations de maintien de la paix. Il a également insisté sur la nécessité de réformer la manière dont l'ONU est gérée. « Nous avons des règlementations qui empêchent l'ONU d'agir efficacement. Nous devons créer une confiance mutuelle entre les différents États membres - le Groupe des pays occidentaux, le G77, tous les autres - pour leur faire comprendre qu'il est dans l'intérêt de tous d'avoir une ONU plus souple, plus décentralisée, avec des procédures plus simplifiées ».
6/02/2017
Le rôle des jeunes dans un monde en pleine mutation
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Le sixième Forum de la jeunesse s’achève sur des appels pour réaliser la vision du Programme à l’horizon 2030 au profit des jeunes
27/01/2017
Le chef de l'ONU approuve une mise à jour des règles protégeant les lanceurs d'alerte
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En approuvant lundi une mise à jour de la politique des Nations Unies concernant les lanceurs d'alerte, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, cherche à renforcer la protection des employés de l'Organisation qui signalent une éventuelle faute ou coopèrent avec des audits ou enquêtes officiels.
Dans le cadre de son programme de réformes, M. Guterres a établi comme priorité d'avoir une politique protégeant les lanceurs d'alerte qui respecte les critères les plus élevés. Les règles mises à jour visent à garantir une Organisation plus ouverte, plus transparente et plus équitable.
Le personnel et la direction de l'ONU ont approuvé cette nouvelle politique qui vient d'être publiée.
Selon le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, les changements majeurs comprennent les éléments suivants :
1. Le Bureau de l'éthique et le Bureau des services de contrôle interne pourront désormais prendre des mesures préventives lorsqu'un risque de représailles a été identifié (au lieu que le personnel soit tenu d'identifier un acte répréhensible spécifique avant de pouvoir demander une protection);
2. La politique protège contre les représailles visant les lanceurs d'alerte qui dénoncent des actes répréhensibles commis non seulement par le personnel, mais aussi par les entrepreneurs sous contrat, les Casques bleus non membres de l'ONU et d'autres personnes;
3. Le personnel a maintenant le droit de demander un examen des décisions du Bureau de l'éthique;
4. Les plaignants seront informés des mesures disciplinaires prises contre les membres du personnel qu'ils ont accusés de représailles.
Le porte-parole a noté que le Secrétaire général a également chargé un groupe de travail interne d'examiner si la politique de protection contre les représailles devait être élargie afin d'offrir davantage de protection aux consultants et aux entrepreneurs individuels. Le chef de l'ONU a donné au groupe de travail jusqu'au 30 juin 2017 pour fournir des recommandations à ce sujet.
Jusqu'à ce que cette question soit tranchée, le Secrétaire général a demandé que le Bureau de l'éthique continue d'assister les consultants et les entrepreneurs individuels qui cherchent à se protéger contre des représailles. Inclure cette catégorie de personnes dans la politique aurait des répercussions sur les ressources, a ajouté M. Dujarric.
« Le Secrétaire général est favorable à l'amélioration de l'indépendance du Bureau de l'éthique en lui demandant de rendre compte directement à l'Assemblée générale, au lieu des canaux actuellement utilisés qui passent par le Secrétaire général », a expliqué le porte-parole. Il a noté que le Secrétaire général a demandé au Bureau de l'éthique d'examiner rapidement cette question et de lui faire part de son avis. Une telle modification de la ligne hiérarchique exigerait l'approbation de l'Assemblée générale, a-t-il ajouté.
7/01/2017
Antonio Guterres, nouveau Secrétaire général de l’ONU a pris ses fonctions
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António Guterres a pris ses fonctions en tant que Secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies (ONU) le 1er janvier 2017, en lançant un appel à la paix. Il a exprimé le souhait que 2017 soit une année au cours de laquelle tous les citoyens feront tout ce qui est en leur pouvoir pour surmonter les différences. La paix doit être notre objectif et notre guide.
16/11/2016
Journée internationale de la tolérance
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16 novembre 2016 – A l'occasion de la Journée internationale de la tolérance (16 novembre), le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à ne pas céder à la provocation et à ne pas se laisser entraîner par ceux qui se nourrissent de la haine et font régner la peur dans nos sociétés.
« La tolérance et la compréhension mutuelles, valeurs fermement ancrées dans la Charte des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l'homme, sont mises à rude épreuve dans le monde entier », a déclaré M. Ban dans un message diffusé mercredi.
« Des réfugiés et des migrants continuent de se heurter à des portes closes et à des réactions hostiles. Des extrémistes violents continuent de s'en prendre à des gens uniquement à cause de leurs convictions et de leurs traditions. Jour après jour, l'intolérance se manifeste sous les traits du racisme, de la haine des Musulmans, de l'antisémitisme et d'autres formes de discrimination », s'est-il alarmé.
« Trop de conflits armés ont une dimension sectaire; trop de différends sociaux obéissent aux lignes communautaires, et trop de personnalités politiques estiment avec cynisme que pour gagner des votes, il faut diviser la population », a dit le Secrétaire général rappelant que la tolérance que prône l'ONU est le fondement même de son identité. « Nous soutenons ceux qui encouragent la tolérance, mais lorsque celle-ci est menacée, nous ne pouvons rester les bras croisés », a-t-il prévenu.
L'ONU a lancé une nouvelle campagne visant à promouvoir la tolérance, le respect et la dignité dans le monde entier, qu'elle a tout simplement baptisée 'Ensemble'. Elle entend ainsi répondre à la xénophobie dont tant de réfugiés et de migrants sont victimes et mettre en avant les avantages de la diversité et des migrations. Cette campagne s'inscrit également dans le cadre de l'action que l'Organisation mène plus largement en faveur de la compréhension mutuelle et de l'harmonie dans le monde.
« Dans un monde de diversité, la tolérance est une condition de la paix », a rappelé le chef de l'ONU. « Elle est aussi un levier du développement durable, en favorisant la construction de sociétés plus inclusives, et donc plus résilientes, capable de puiser dans les idées, les énergies créatrices et les talents de chacun de ses membres », a-t-il ajouté
« Pour relever les défis d'aujourd'hui, rejetons l'idée trompeuse que « nous » n'appartenons pas au même monde qu'«eux » », a dit M. Ban. « Appliquons donc l'adage « Nous, les peuples » dans notre vision du monde et de toutes les possibilités qu'il offre » », a-t-il conclu.
« Les cultures s'enrichissent de leurs échanges mutuels »
Pour la Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, la tolérance est une « idée parfois menacée, souvent minoritaire ».
Dans un message diffusé à l'occasion de la Journée, Mme Bokova a regretté l'augmentation dans de nombreux pays des logiques du repli et du rejet ainsi que l'instrumentalisation des crises migratoires, de la situation tragique des réfugiés ou des conflits armés, « que l'on exploite pour attiser la haine de l'autre, stigmatiser les minorités et légitimer les discriminations ».
« J'entends la montée de discours racistes et des stéréotypes sur les religions ou les cultures, où l'on explique que les peuples différents ne peuvent pas vivre ensemble et que le monde irait mieux si nous retournions aux temps anciens où les « cultures pures » vivaient entre soi, protégées des influences extérieures, dans un passé mythifié qui n'a jamais existé »,a-t-elle déploré.
Pour la Directrice générale, contrer cette logique du repli nécessite de redonner force et substance à la culture de la tolérance. « Nous devons redire à quel point les cultures s'enrichissent de leurs échanges mutuels. Nous devons rappeler les faits historiques, rappeler comment les peuples et les identités se sont mêlés, donnant naissance à des cultures plus riches, plus complexes, aux identités multiples », a-t-elle dit « Nous pouvons démontrer, en nous appuyant sur le témoignage vivant des pierres du patrimoine mondial, qu'aucune culture ne grandit jamais dans l'isolement, et que la diversité est une force, et non une faiblesse », a-t-elle ajouté.
« Nous devons redire que la tolérance n'est pas l'acceptation naïve ou passive de la différence : c'est un combat pour le respect des droits fondamentaux », a souligné la chef de l'UNESCO. « La tolérance n'est pas le relativisme ou l'indifférence. C'est un engagement de tous les jours à chercher, dans notre diversité, les liens qui unissent l'humanité », a-t-elle affirmé.
10/11/2016
Réforme du Conseil de sécurité
A l’occasion d’un débat de l’Assemblée générale sur la question de la réforme du Conseil de sécurité, toutes les délégations ont déploré l’absence de progrès alors qu’elles s’accordent sur le principe d’un Conseil de sécurité plus représentatif, plus efficace et plus adapté aux réalités politiques actuelles.
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Le
Représentant français a déclaré que la France est soucieuse de « reconnaître l’émergence des puissances » qui ont la « volonté et la capacité » de siéger de manière permanente au Conseil. Il a
également appelé à renforcer la présence des pays africains en tant que membres permanents et non permanents au sein du Conseil.
Au nom du Benelux, le Représentant belge a indiqué que la réforme du Conseil de sécurité est nécessaire car importante pour la crédibilité et le bon fonctionnement de l’ONU. La représentativité
du Conseil doit être améliorée, en donnant la place qui leur revient aux pays d’Afrique notamment.
3/11/2016
La Déclaration Universelle des Nations Unies traduite en plus de 500 langues
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La Déclaration universelle des droits de l'homme, déjà le document le plus traduit au monde, est désormais disponible en plus de 500 langues avec l'ajout du quechua du nord de la Bolivie, a indiqué mercredi le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH).
« Le nombre croissant de traductions souligne l'universalité de la Déclaration universelle des droits de l'homme et le fait que ses mots résonnent fortement à travers toutes les cultures et les langues », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, dans un communiqué de presse.
Le texte, adopté par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948, est un document historique qui définit pour la première fois les droits fondamentaux devant être universellement protégés.
Le premier de ses 30 articles déclare que, « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits », tandis que l'article 2 stipule que « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation ».
En novembre 1999, le Livre Guinness des records a déclaré la Déclaration universelle des droits de l'homme le document le plus traduit quand le total se situait à 298 langues, et a mis à jour la certification en 2009 quand le nombre a atteint 370.
Depuis cette date, le flux de traductions par des services gouvernementaux, des organisations de la société civile et des individus engagés a continué. Aujourd'hui, le texte est disponible en langues et dialectes du monde entier, de l'abkhaz au zoulou. Le texte a également été traduit en langue des signes britannique et espagnole.
La traduction numéro 501 est un dialecte de la langue autochtone quechua parlée dans le nord-ouest de la Bolivie dans le département de La Paz par environ 116.000 personnes.
25/10/2016
Etude mondiale consacrée aux enfants privés de liberté
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Le Secrétaire général salue la désignation de M. Manfred Nowak, spécialiste des droits de l’homme, pour diriger l’Étude mondiale sur les enfants privés de liberté
Le Secrétaire général se félicite que la direction de l’« Étude mondiale approfondie consacrée aux enfants privés de liberté » ait été confiée à M. Manfred Nowak, Professeur de droit international et des droits de l’homme à l’Université de Vienne. De nationalité autrichienne, M. Nowak est également le Secrétaire général du Centre interuniversitaire européen pour les droits de l’homme et la démocratisation de Venise. Il a été Rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et membre du Groupe de travail sur les disparitions forcées ou involontaires.
L’« Étude mondiale approfondie consacrée aux enfants privés de liberté » a été demandée au Secrétaire général par l’Assemblée générale* qui l’a prié de présenter des pratiques exemplaires et des recommandations sur les mesures à prendre pour faire respecter les droits de l’enfant. En réponse, le Secrétaire général a confié l’Étude à un Groupe de travail qui, composé des entités pertinentes du système de l’ONU, vient de placer à sa tête M. Manfred Nowak. Le Groupe de travail est épaulé par un Conseil consultatif réunissant des experts de différentes régions.
L’Assemblée a jugé utile de commanditer cette Étude parce qu’en dépit des progrès réalisés dans le domaine des droits des enfants, tels que définis dans la Convention du même nom, trop d’engagements restent inappliqués, s’agissant en particulier des enfants privés de liberté, qui, souvent, demeurent invisibles et oubliés.
La plupart des pays ne disposent pas de données sur le nombre d’enfants privés de liberté, ni sur les motifs, la longueur et les lieux de leur détention. La peur et les idées fausses, bien souvent véhiculées par les médias, font qu’une certaine sévérité est privilégiée à l’égard des enfants aux prises avec la loi.
De plus en plus d’enfants sont privés de liberté, à un âge trop précoce et avec un coût personnel et sociétal immense. La privation de liberté bloque non seulement le développement de l’enfant et sa capacité à avoir une vie saine et constructive, mais elle représente aussi un fardeau financier pour le budget de l’État.
26/09/2016
Processus d’élection du nouveau Directeur général de l’OMS
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23 SEPTEMBRE 2016 | GENÈVE - Les États Membres de l’Organisation mondiale de la Santé ont présenté six candidats au poste de Directeur général de l’OMS.
Les États Membres ont présenté les candidats suivants :
· le Gouvernement éthiopien a présenté la candidature du Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus ;
· le Gouvernement italien a présenté la candidature du Dr Flavia Bustreo;
· le Gouvernement français a présenté la candidature du Professeur Philippe Douste-Blazy;
· le Gouvernement britannique a présenté la candidature du Dr David Nabarro;
· le Gouvernement pakistanais a présenté la candidature du Dr Sania Nishtar;
· le Gouvernement hongrois a présenté la candidature du Dr Miklós Szócska.
Les 194 États Membres de l’OMS ont eu la possibilité de présenter des candidats à partir du 22 avril 2016 et le délai pour la présentation des candidatures a expiré le 22 septembre 2016.
Le Directeur général est le plus haut fonctionnaire technique et administratif de l’OMS et il dirige la politique d’action sanitaire internationale de celle-ci. La titulaire actuelle du poste, le Dr Margaret Chan, a été élue en 2006 et terminera son second mandat le 30 juin de l’année prochaine.
Les 1er et 2 novembre prochains, un forum sera organisé afin de permettre aux candidats de présenter leurs idées aux États Membres de l’OMS et au grand public et de répondre aux questions des États Membres concernant leur candidature. Les débats du forum seront diffusés sur le site Web de l’OMS dans toutes les langues des Nations Unies (anglais, arabe, chinois, espagnol, français et russe).
En janvier 2017, le Conseil exécutif de l’OMS établira une liste restreinte d’au maximum cinq candidats. Les membres du Conseil exécutif interrogeront ensuite les candidats et désigneront trois d’entre eux, au maximum, dont la candidature sera examinée par l’Assemblée mondiale de la Santé en mai 2017. Les États Membres éliront un nouveau Directeur général pendant l’Assemblée. Auparavant, le Conseil exécutif ne soumettait qu’un seul candidat à l’Assemblée mondiale de la Santé, qui procédait à la nomination finale.
Le nouveau Directeur général prendra ses fonctions le 1er juillet 2017.
Note aux rédactions
L’Assemblée mondiale de la Santé est l’organe décisionnel de l’OMS. Y assistent les délégations de tous les États Membres de l’Organisation. Les principales fonctions de l’Assemblée mondiale de la Santé sont d’arrêter la politique de l’Organisation, de nommer le Directeur général, de contrôler les politiques financières et d’examiner et d’approuver le projet de budget programme.
Le Conseil exécutif est composé de 34 personnes techniquement qualifiées élues pour un mandat de trois ans. Il se réunit deux fois par an: en janvier, et ses Membres conviennent alors de l’ordre du jour de l’Assemblée mondiale de la Santé et des résolutions qu’elle devra examiner, puis en mai, juste après l’Assemblée de la Santé.
24/09/2016
Le 10ème et dernier rapport de Ban Ki-moon sur les activités de l’ONU
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Outre la succession de Chef d'États à la tribune de l'Assemblée générale, le débat général est l’occasion de la publication du rapport annuel du Secrétaire général sur les activités de l'ONU. Et dans son dixième et dernier rapport, Ban Ki-moon fait le point sur une décennie marquée par des bouleversements et des changements majeurs. Mais les deux mandats que Ban Ki-moon aura passés à la tête de l'Organisation auront également vu l'adoption de nouveaux accords audacieux sur le développement durable et les changements climatiques.
Dans son rapport, Ban Ki-moon revient sur 10 années marquées par une série de crises aux répercussions mondiales, allant des crises financière, alimentaire et énergétique à la vague de troubles qui a affecté le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Il fait le point sur les réformes qu'il a entreprises, et revient sur l'adoption, l'an dernier, des objectifs du développement durable à l'horizon 2030.
Il explique aussi pourquoi il a décidé, dès le début de mon mandat, d'assumer un rôle de chef de file face à la menace existentielle que sont les changements climatiques. A cet égard, il se félicite de la signature, en début d'année, de l'Accord de Paris sur le climat et indique qu'il quittera ses fonctions soulagé à l'idée que l'on a accordé à temps l'attention que méritait cette question pour pouvoir changer le cours des choses.
Le Secrétaire général revient aussi sur la mise en place d'ONU-Femmes et la création d'initiatives spéciales sur la santé maternelle et infantile, la violence sexuelle et l'émancipation économique des femmes. Il se félicite d'ailleurs que de nombreux plafonds de verre aient été brisés au sein même de l'ONU, près du quart des missions des Nations Unies étant à présent dirigées par des femmes.
Le Secrétaire général indique aussi que l'ONU déploie actuellement un nombre record de missions de maintien de la paix à la complexité croissante, et cite en particulier la toute première mission sanitaire d'urgence de l'ONU, la Mission des Nations Unies pour l'action d'urgence contre l'Ebola.
Parmi ses regrets, Ban Ki-moon pointe du doigt le peu de soutien qu'ont recueilli les nouvelles propositions visant à renforcer les capacités de l'ONU en matière de prévention des conflits.
Mais à l'heure où il quitte ses fonctions, Ban Ki-moon se félicite que la question des droits de l'homme est prise en compte dans les objectifs de développement durable, les stratégies relatives à la paix et à la sécurité et la lutte contre l'extrémisme violent.
(mise en perspective Isabelle Dupuis)
21/09/2016
Le chef de l'ONU appelle les dirigeants du monde à être au service de leurs peuples
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20 septembre 2016 – A l'ouverture du débat général de l'Assemblée générale, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé mardi les dirigeants du monde à être au service de leurs peuples et à respecter les droits de l'homme, et à ne pas chercher à rester au pouvoir par tous les moyens.
Alors qu'il s'apprête à quitter ses fonctions après dix ans passés à la tête de l'organisation internationale, M. Ban a dressé un tableau « profondément préoccupant » de l'état du monde.
« Des fossés de méfiance séparent de nombreux citoyens de leurs dirigeants, des extrémistes poussent les opinions dans deux camps opposés, la Terre nous agresse avec la montée des océans, des records de chaleur et des tempêtes, et le danger caractérise la vie de nombreux habitants », a-t-il déploré dans son dernier discours au débat général annuel de l'Assemblée générale de l'ONU.
« Cent trente millions de personnes ont besoin d'une assistance salvatrice, dont des dizaines de millions sont des enfants et des jeunes, c'est-à-dire que la prochaine génération est déjà menacée », a-t-il souligné.
« Et pourtant, après dix ans dans mes fonctions, je suis plus convaincu que jamais que nous avons le pouvoir de mettre fin aux guerres, à la pauvreté et aux persécutions. Nous avons les moyens d'éviter les conflits. Nous avons le potentiel de combler le fossé entre riches et pauvres, et d'assurer que les droits de l'homme soient une réalité dans la vie des gens », a-t-il affirmé.
A cet égard, M. Ban a rappelé qu'avec les Objectifs de développement durable à l'horizon 2030 adoptés l'an dernier par les Etats membres des Nations Unies, le monde détenait « un manifeste pour un avenir meilleur » et qu'avec l'Accord de Paris sur le climat conclu en décembre 2015, l'humanité « s'attaquait au principal défi de notre temps ».
Le Secrétaire général a saisi l'occasion pour prier instamment les dirigeants du monde à ratifier et ainsi faire entrer en vigueur l'Accord de Paris avant la fin de l'année. « Il n'y a pas de temps à perdre (…) nous avons besoin d'une ratification par 26 pays supplémentaires, représentant seulement 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a-t-il lancé.
Mais ces progrès, a regretté M. Ban, sont menacés par la persistance des conflits armés, qui deviennent « de plus en plus prolongés et complexes ». Désignant le conflit syrien comme le plus meurtrier et le plus générateur d'instabilité, il a réaffirmé qu'il ne pouvait y avoir de solution militaire. « De nombreux groupes ont tué de nombreuses personnes innocentes, mais aucun ne l'a fait autant que le gouvernement syrien, qui continue de larguer des barils d'explosifs sur des zones urbaines et de torturer systématiquement des milliers de prisonniers ».
« De puissants Etats-clients qui continuent à alimenter la machine de guerre ont également du sang sur les mains. Présents dans cette salle aujourd'hui, se trouvent les représentants de gouvernements qui ont ignoré, facilité, financé, participé à ou même planifié et perpétré les atrocités commises par toutes les parties au conflit syrien contre les civils », a poursuivi M. Ban qui a vivement condamné l'attaque « répugnante, sauvage et apparemment délibérée » commise lundi contre un convoi humanitaire de l'ONU et du Croissant-Rouge syrien.
« Il est essentiel que les responsables de tels crimes soient amenés à rendre des comptes », a-t-il affirmé, tout en appelant « tous ceux qui ont de l'influence à mettre fin au conflit et à faire démarrer des pourparlers » de paix. « Une transition politique est nécessaire depuis longtemps. Après tant de violence et de mauvaise gouvernance, l'avenir de la Syrie ne devrait pas dépendre du sort d'un seul homme », a affirmé M. Ban, dans une claire allusion au Président syrien Bachar al-Assad.
Le Secrétaire général a également déploré que le dossier israélo-palestinien soit dans l'impasse. « En tant qu'ami à la fois du peuple israélien et du peuple palestinien, cela me fait de la peine de voir que la dernière décennie a été perdue pour la paix », a-t-il dit, appelant de nouveau à ranimer les négociations en vue d'une solution à deux Etats.
Par ailleurs, il a exhorté les dirigeants de la Corée du Nord, qui viennent de procéder à un cinquième essai nucléaire, à cesser de « menacer la sécurité régionale et internationale » et a accusé les leaders du Soudan du Sud, où sévit une guerre civile, d'avoir « trahi leur peuple ».
« Dans trop de lieux, nous voyons des dirigeants qui réécrivent des constitutions, qui manipulent des élections ou qui prennent d'autres mesures désespérées pour s'accrocher au pouvoir », a dénoncé M. Ban. « Ils doivent comprendre qu'occuper des fonctions officielles « résulte de la confiance, accordée par le peuple, et ne constitue pas une propriété personnelle ».
« Mon message à tous est : servez votre peuple, ne subvertissez pas la démocratie, ne pillez pas les ressources de votre pays, n'emprisonnez pas et ne torturez pas vos détracteurs », a-t-il conclu.
4/07/2016
Here Are the New Members of the U.N. Security Council
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(UNITED NATIONS) — Sweden and Kazakhstan won contested elections for coveted seats on the Security Council on Tuesday and the Netherlands and Italy ended a battle for another seat by agreeing to split the two-year term on the U.N.’s most powerful body.
The U.N. General Assembly met to choose five new council members and it overwhelmingly elected Ethiopia and Bolivia, who faced no opposition for seats earmarked for Africa and Latin America and the Caribbean.
But after five rounds of voting, the Netherlands and Italy who belong to the Western group of countries were deadlocked with each receiving 95 votes — and needing 127 votes to win.
After two recesses called by General Assembly President Mogens Lykketoft, the Netherlands and Italian foreign ministers announced the deal, saying Italy will hold the Security Council seat in 2017 and the Netherlands in 2018.
The agreement needs to be endorsed by the group of Western nations who will meet Wednesday morning and are virtually certain to approve it. Once that happens, Lykketoft is expected to resume the suspended assembly meeting to give its approval to the deal.
Splitting a two-year council term is not unprecedented. It happened on at least five occasions between the mid-1950s and mid-1960s when, for example, Czechoslovakia held the seat in 1964 and Malaysia in 1965.
Winning a seat on the Security Council is a pinnacle of achievement for many countries because it gives them a strong voice in matters dealing with international peace and security from conflicts in Syria to South Sudan to actions that threaten global stability such as North Korea’s nuclear and ballistic missile tests and attacks by extremist groups such as the Islamic State.
The council also gets to authorize and oversee the U.N.’s far-flung peacekeeping missions.
The 15-member council includes five permanent members with veto power — the U.S., Russia, China, Britain and France — and 10 non-permanent members elected for two-year terms. Seats are allocated by region, and regional groups nominate candidates. Five countries are elected every year by secret ballot.
Heading into Tuesday’s voting, a close race was expected in the Western group with Sweden, the Netherlands and Italy competing for two seats. Sweden won on the first ballot with 134 votes but the Netherlands and Italy remained neck and neck.
Dutch Foreign Minister Bert Koenders announced the deal to split the term to the assembly to loud applause saying the 95-95 vote was “a clear signal that you appreciate both countries.” Italy’s Foreign Minister Paolo Gentiloni then said both countries “wanted also to give a message of unity between two European countries.”
In the other contested race for an Asian seat, Kazakhstan defeated Thailand in the second round by a vote of 138 to 55. Human Rights Watch had criticized the human rights record of both countries.
Looking ahead to being on the council next year, Sweden’s Foreign Minister Margot Wallstrom said “with 40 conflicts and 11 full-blown wars, it is a very, very worrisome world that we have to take into account.”
30/06/2016
Droit de Veto :
Résolutions qui ont fait l'objet d'un Veto au Conseil de sécurité de l'ONU
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Conseil de sécurité - Liste des vétos |
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Les données de 1946-2004 sont extraites du rapport A/58/47, annexe III. |
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Projet de résolution |
Procès-verbal |
Question |
Membre(s) permanent(s) ayant voté contre |
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29 juillet 2015 |
Lettre datée du 28 février 2014, adressée è la Présidente du Conseil de sécuritépar le Représentant permanent de l'Ukraine auprès de l'Organisation des Nations Unies (S/2014/136) |
Fédération de Russie |
|||
8 juillet 2015 |
La situation en Bosnie-Herzégovine |
Fédération de Russie |
|||
22 mai 2014 |
La situation au Moyen-Orient - Syrie |
Chine |
|||
15 mars 2014 |
Lettre datée du 28 février 2014, adressée è la Présidente du Conseil de sécuritépar le Représentant permanent de l'Ukraine auprès de l'Organisation des Nations Unies (S/2014/136) |
Fédération de Russie |
|||
19 juillet 2012 |
La situation au Moyen-Orient - Syrie |
Chine, Fédération de Russie |
|||
4 février 2012 |
La situation au Moyen-Orient - Syrie |
Chine, Fédération de Russie |
|||
4 octobre 2011 |
La situation au Moyen-Orient |
Chine, Fédération de Russie |
|||
18 février 2011 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
15 juin 2009 |
Géorgie |
Fédération de Russie |
|||
11 juillet 2008 |
Paix et sécurité - Afrique (Zimbabwe) |
Chine, Fédération de Russie |
|||
12 janvier 2007 |
Myanmar |
Chine, Fédération de Russie |
|||
11 novembre 2006 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
13 juillet 2006 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
5 octobre 2004 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
21 avril 2004 |
La situation à Chypre |
Fédération de Russie |
|||
25 mars 2004 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
14 octobre 2003 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
16 septembre 2003 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
20 décembre 2002 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
30 juin 2002 |
La situation en Bosnie-Herzégovine |
États-Unis |
|||
14-15 décembre 2001 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
27-28 mars 2001 |
La situation au Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
25 février 1999 |
La situation dans l’ancienne République yougoslave de Macédoine |
Chine |
|||
21 mars 1997 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
7 mars 1997 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
10 janvier 1997 |
Amérique centrale : efforts de paix |
Chine |
|||
17 mai 1995 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
2 décembre 1994 |
La situation dans la République de Bosnie-Herzégovine |
Fédération de Russie |
|||
11 mai 1993 |
La situation à Chypre |
Fédération de Russie |
|||
31 mai 1990 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
17 janvier 1990 |
Lettre datée du 3 janvier 1990, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Nicaragua |
États-Unis |
|||
23 décembre 1989 |
La situation au Panama |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
7 novembre 1989 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
9 juin 1989 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
17 février 1989 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
11 janvier 1989 |
Lettres datées du 4 janvier 1989, adressées au Président du Conseil de sécurité par la Jamahiriya arabe libyenne et le Bahreïn |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
14 décembre 1988 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
10 mai 1988 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
15 avril 1988 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
8 mars 1988 |
La question de l’Afrique du Sud |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
1er février 1988 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
18 janvier 1988 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
9 avril 1987 |
La situation en Namibie |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
20 février 1987 |
La question de l’Afrique du Sud |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
28 octobre 1986 |
Lettre datée du 17 octobre 1986, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Nicaragua |
États-Unis |
|||
31 juillet 1986 |
Lettre datée du 22 juillet 1986, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Nicaragua |
États-Unis |
|||
18 juin 1986 |
Plainte de l’Angola contre l’Afrique du Sud |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
23 mai 1986 |
La situation en Afrique australe |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
21 avril 1986 |
Lettres datées du 15 avril 1986, adressées au Président du Conseil de sécurité par la Jamahiriya arabe libyenne, le Burkina Faso, la Syrie et Oman |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
6 février 1986 |
Lettre datée du 4 février 1986, adressée au Président du Conseil de sécurité par la Syrie |
États-Unis |
|||
30 janvier 1986 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
17 janvier 1986 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
15 novembre 1985 |
La situation en Namibie |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
13 septembre 1985 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
12 mars 1985 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
6 septembre 1984 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
4 avril 1984 |
Lettre datée du 29 mars 1984, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Nicaragua |
États-Unis |
|||
29 février 1984 |
La situation au Moyen-Orient |
URSS |
|||
27-28 octobre 1983 |
La situation à la Grenade |
États-Unis |
|||
12 septembre 1983 |
Lettre datée du 1er septembre 1983, adressée au Président du Conseil de sécurité par les États-Unis, la République de Corée, le Canada et le Japon, et lettre datée du 2 septembre 1983, adressée au Président du Conseil de sécurité par l’Australie |
URSS |
|||
2 août 1983 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
6 août 1982 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
26 juin 1982 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
8 juin 1982 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
4 juin 1982 |
Question concernant la situation dans la région des îles Falkland (Malvinas) |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
20 avril 1982 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
2 avril 1982 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
2 avril 1982 |
Lettre datée du 19 mars 1982, adressée au Secrétaire général par le Nicaragua |
États-Unis |
|||
20 janvier 1982 |
La situation dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
31 août 1981 |
Plainte de l’Angola contre l’Afrique du Sud |
États-Unis |
|||
30 avril 1981 |
La situation en Namibie |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
30 avril 1981 |
La situation en Namibie |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
30 avril 1981 |
La situation en Namibie |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
30 avril 1981 |
La situation en Namibie |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
30 avril 1980 |
Question de l’exercice par le peuple palestinien de ses droits inaliénables |
États-Unis |
|||
11, 13 janvier 1980 |
Lettres datées du 22 décembre 1979, adressées au Président du Conseil de sécurité par les États-Unis (question des otages États-Unis/Iran) |
URSS |
|||
7, 9 janvier 1980 |
Lettre datée du 3 janvier 1980, adressée au Président du Conseil de sécurité par 52 pays |
URSS |
|||
16 mars 1979 |
La situation en Asie du Sud-Est et ses incidences sur la paix et la sécurité internationales (différend frontalier entre la Chine et le Viet Nam) |
URSS |
|||
15 janvier 1979 |
Télégramme daté du 3 janvier 1979, adressé au Président du Conseil de sécurité par le Kampuchea démocratique |
URSS |
|||
31 octobre 1977 |
La question de l’Afrique du Sud |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
31 octobre 1977 |
La question de l’Afrique du Sud |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
31 octobre 1977 |
La question de l’Afrique du Sud |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
15 novembre 1976 |
Admission de nouveaux membres (Viet Nam) |
États-Unis |
|||
19 octobre 1976 |
La situation en Namibie |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
29 juin 1976 |
Question de l’exercice par le peuple palestinien de ses droits inaliénables |
États-Unis |
|||
23 juin 1976 |
Admission de nouveaux membres (Angola) |
États-Unis |
|||
25 mars 1976 |
Demande adressée au Conseil de sécurité par la Jamahiriya arabe libyenne et le Pakistan pour qu’il examine la situation grave résultant des événements survenus récemment dans les territoires arabes occupés |
États-Unis |
|||
6 février 1976 |
La situation dans les Comores |
France |
|||
26 janvier 1976 |
Le problème du Moyen-Orient, y compris la question de Palestine |
États-Unis |
|||
8 décembre 1975 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
30 septembre 1975 |
Admission de nouveaux membres (République démocratique du Viet Nam) |
États-Unis |
|||
30 septembre 1975 |
Admission de nouveaux membres (République du Sud-Viet Nam) |
États-Unis |
|||
11 août 1975 |
Admission de nouveaux membres (République démocratique du Viet Nam) |
États-Unis |
|||
11 août 1975 |
Admission de nouveaux membres (République du Sud-Viet Nam) |
États-Unis |
|||
6 juin 1975 |
La situation en Namibie |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
30 octobre 1974 |
Relations entre l’ONU et l’Afrique du Sud |
États-Unis, France, Royaume-Uni |
|||
31 juillet 1974 |
La situation à Chypre |
URSS |
|||
26 juillet 1973 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
22 mai 1973 |
Question concernant la situation en Rhodésie du Sud |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
21 mars 1973 |
Examen de mesures visant le maintien et le renforcement de la paix et de la sécurité en Amérique latine |
États-Unis |
|||
29 septembre 1972 |
Question concernant la situation en Rhodésie du Sud |
Royaume-Uni |
|||
10 septembre 1972 |
La situation au Moyen-Orient |
États-Unis |
|||
25 août 1972 |
Admission de nouveaux membres (Bangladesh) |
Chine |
|||
4 février 1972 |
Examen des questions relatives à l’Afrique dont le Conseil de sécurité est actuellement saisi et mise en œuvre des résolutions pertinentes du Conseil (situation en Rhodésie du Sud) |
Royaume-Uni |
|||
30 décembre 1971 |
Question concernant la situation en Rhodésie du Sud |
Royaume-Uni |
|||
13 décembre 1971 |
Lettre datée du 12 décembre 1971, adressée au Président du Conseil de sécurité par les États-Unis (au sujet de la question de l’Inde et du Pakistan) |
URSS |
|||
5 décembre 1971 |
Lettre datée du 4 décembre 1971, adressée au Président du Conseil de sécurité par l’Argentine, la Belgique, le Burundi, les États-Unis, l’Italie, le Japon, le Nicaragua, le Royaume-Uni et la Somalie (au sujet de la question de l’Inde et du Pakistan) |
URSS |
|||
4 décembre 1971 |
Lettre datée du 4 décembre 1971, adressée au Président du Conseil de sécurité par l’Argentine, la Belgique, le Burundi, les États-Unis, l’Italie, le Japon, le Nicaragua, le Royaume-Uni et la Somalie (au sujet de la question de l’Inde et du Pakistan) |
URSS |
|||
10 novembre 1970 |
Question concernant la situation en Rhodésie du Sud |
Royaume-Uni |
|||
17 mars 1970 |
Question concernant la situation en Rhodésie du Sud |
États-Unis, Royaume-Uni |
|||
22 août 1968 |
Lettre datée du 21 août 1968, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Canada, le Danemark, les États-Unis, la France, le Paraguay et le Royaume-Uni (au sujet de la situation en Tchécoslovaquie) |
URSS |
|||
4 novembre 1966 |
La question de Palestine |
URSS |
|||
21 décembre 1964 |
La question de Palestine |
URSS |
|||
17 septembre 1964 |
Lettre datée du 3 septembre 1964, adressée au Président du Conseil de sécurité par la Malaisie |
URSS |
|||
13 septembre 1963 |
La situation en Rhodésie du Sud |
Royaume-Uni |
|||
3 septembre 1963 |
La question de Palestine |
URSS |
|||
22 juin 1962 |
La question de l’Inde et du Pakistan |
URSS |
|||
18 décembre 1961 |
Lettre datée du 18 décembre 1961, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Portugal (au sujet de Goa) |
URSS |
|||
30 novembre 1961 |
Demandes d’admission de nouveaux membres (Koweït) |
URSS |
|||
7 juillet 1961 |
Plaintes du Koweït au sujet de la situation résultant de menaces exercées par l’Iraq contre l’intégrité territoriale du Koweït; plainte de l’Iraq au sujet de la situation résultant de la menace armée exercée par le Royaume-Uni contre l’indépendance et la sécurité de l’Iraq |
URSS |
|||
13 décembre 1960 |
Lettre datée du 13 juillet 1960, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (situation au Congo) |
URSS |
|||
3-4 décembre 1960 |
Demandes d’admission de nouveaux membres (Mauritanie) |
URSS |
|||
17 septembre 1960 |
Lettre datée du 13 juillet 1960, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Secrétaire général (au sujet de la situation au Congo) |
URSS |
|||
26 juillet 1960 |
Télégrammes datés du 13 juillet 1960, adressés au Secrétaire général par l’URSS |
URSS |
|||
26 juillet 1960 |
Télégrammes datés du 13 juillet 1960, adressés au Secrétaire général par l’URSS |
URSS |
|||
9 décembre 1958 |
Admission de nouveaux membres (Viet Nam) |
URSS |
|||
9 décembre 1958 |
Admission de nouveaux membres (République de Corée) |
URSS |
|||
22 juillet 1958 |
Lettres datées du 22 mai 1958 et du 17 juillet 1958, adressées au Président du Conseil de sécurité par le Liban et par la Jordanie, respectivement (plaintes du Liban et de la Jordanie concernant l’ingérence de la République arabe unie dans leurs affaires intérieures) |
URSS |
|||
18 juillet 1958 |
Lettres datées du 22 mai 1958 et du 17 juillet 1958, adressées au Président du Conseil de sécurité par le Liban et par la Jordanie, respectivement, au sujet de l’ingérence de la République arabe unie dans leurs affaires intérieures |
URSS |
|||
2 mai 1958 |
Plainte formulée par l’URSS dans une lettre au Président du Conseil de sécurité datée du 18 avril 1958, intitulée « Mesures d’urgence pour mettre fin aux vols d’avions militaires des États-Unis armés de bombes atomiques et à hydrogène en direction des frontières de l’Union soviétique » |
URSS |
|||
9 septembre 1957 |
Admission de nouveaux membres (Viet Nam) |
URSS |
|||
9 septembre 1957 |
Admission de nouveaux membres (République de Corée) |
URSS |
|||
20 février 1957 |
La question de l’Inde et du Pakistan |
URSS |
|||
4 novembre 1956 |
Lettre datée du 27 octobre 1956, adressée au Président du Conseil de sécurité par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni au sujet de la situation en Hongrie |
URSS |
|||
30 octobre 1956 |
S/3713/Rev.1 avec amendements |
Lettre datée du 29 octobre 1956, adressée au Président du Conseil de sécurité par les États-Unis (question de Palestine) |
France, Royaume-Uni |
||
30 octobre 1956 |
S/3710 avec amendements |
Lettre datée du 29 octobre 1956, adressée au Président du Conseil de sécurité par les États-Unis (question de Palestine) |
France, Royaume-Uni |
||
15 décembre 1955 |
Admission de nouveaux membres (Japon) |
URSS |
|||
20 juin 1954 |
Câble daté du 19 juin 1954, adressé au Président du Conseil de sécurité par le Guatemala |
URSS |
|||
18 juin 1954 |
Lettre datée du 29 mai 1954, adressée au Président du Conseil de sécurité par la Thaïlande |
URSS |
|||
29 mars 1954 |
La question de Palestine |
URSS |
|||
22 janvier 1954 |
La question de Palestine |
URSS |
|||
19 septembre 1952 |
Admission de nouveaux membres (Cambodge) |
URSS |
|||
19 septembre 1952 |
Admission de nouveaux membres (Laos) |
URSS |
|||
19 septembre 1952 |
Admission de nouveaux membres (Viet Nam) |
URSS |
|||
18 septembre 1952 |
Admission de nouveaux membres (Japon) |
URSS |
|||
16 septembre 1952 |
Admission de nouveaux membres (Jamahiriya arabe libyenne) |
URSS |
|||
9 juillet 1952 |
Question d’une demande d’enquête sur des allégations de guerre bactériologique |
URSS |
|||
3 juillet 1952 |
Question d’une demande d’enquête sur des allégations de guerre bactériologique |
URSS |
|||
6 février 1952 |
Admission de nouveaux membres (Italie) |
URSS |
|||
30 novembre 1950 |
Plainte concernant l’invasion armée de Taiwan (Formose); plainte concernant une agression contre la République de Corée |
URSS |
|||
12 septembre 1950 |
S/1752 EN |
Plainte concernant des bombardements aériens contre le territoire de la Chine |
URSS |
||
6 septembre 1950 |
Plainte concernant une agression contre la République de Corée |
URSS |
|||
18 octobre 1949 |
Régulation et réduction des armements et des forces armées |
URSS |
|||
18 octobre 1949 |
Régulation et réduction des armements et des forces armées |
URSS |
|||
11 octobre 1949 |
Régulation et réduction des armements et des forces armées |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Ceylan) |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Autriche) |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Irlande) |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Finlande) |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Italie) |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Transjordanie) |
URSS |
|||
13 septembre 1949 |
Demande d’admission (Portugal) |
URSS |
|||
7 septembre 1949 |
Demande d’admission (Népal) |
URSS |
|||
8 avril 1949 |
Demande d’admission (République de Corée) |
URSS |
|||
15 décembre 1948 |
Demande d’admission (Ceylan) |
URSS |
|||
25 octobre 1948 |
Notifications identiques datées du 29 septembre 1948, adressées au Secrétaire général par les États-Unis, la France et le Royaume-Uni (blocus de Berlin) |
URSS |
|||
18 août 1948 |
Demande d’admission (Ceylan) |
URSS |
|||
22 juin 1948 |
Lettre datée du 26 mai 1948, transmettant le troisième rapport de la Commission de l’énergie atomique, adressée au Président du Conseil de sécurité par le Président de la Commission |
URSS |
|||
24 mai 1948 |
Lettre datée du 12 mars 1948, adressée au Secrétaire général par le Chili (événements en Tchécoslovaquie) |
URSS |
|||
10 avril 1948 |
Demande d’admission (Italie) |
URSS |
|||
1er octobre 1947 |
Demande d’admission (Bulgarie, Italie et Finlande) |
URSS |
|||
15 septembre 1947 |
La question grecque (concernant la situation dans le nord de la Grèce) (question préliminaire) |
URSS |
|||
15 septembre 1947 |
La question grecque (concernant la situation dans le nord de la Grèce) |
URSS |
|||
21 août 1947 |
Demande d’admission (Autriche) |
URSS |
|||
21 août 1947 |
Demande d’admission (Italie) |
URSS |
|||
19 août 1947 |
La question grecque (incidents frontaliers en Grèce) |
URSS |
|||
19 août 1947 |
La question grecque (incidents frontaliers en Grèce) |
URSS |
|||
18 août 1947 |
Demande d’admission (Portugal) |
URSS |
|||
18 août 1947 |
Demande d’admission (Irlande) |
URSS |
|||
18 août 1947 |
Demande d’admission (Transjordanie) |
URSS |
|||
29 juillet 1947 |
La question grecque (incidents frontaliers en Grèce) |
URSS |
|||
25 mars 1947 |
Incidents dans le détroit de Corfou |
URSS |
|||
20 septembre 1946 |
Télégramme daté du 24 août 1946, adressé au Secrétaire général par la République socialiste soviétique d’Ukraine |
URSS |
|||
29 août 1946 |
Demande d’admission (Portugal) |
URSS |
|||
29 août 1946 |
Demande d’admission (Irlande) |
URSS |
|||
29 août 1946 |
Demande d’admission (Transjordanie) |
URSS |
|||
26 juin 1946 |
La question d’Espagne |
URSS |
|||
26 juin 1946 |
La question d’Espagne (question préliminaire) |
URSS |
|||
26 juin 1946 |
La question d’Espagne |
URSS |
|||
18 juin 1946 |
La question d’Espagne |
URSS |
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16 février 1946 |
Lettre datée du 4 février 1946, adressée au Secrétaire général par les chefs de délégation du Liban et de la Syrie |
URSS |
06/06/2016
NON au travail des enfants -
OUI à une éducation de qualité
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L'Organisation internationale du Travail (OIT) a lancé la Journée mondiale contre le travail des enfants en 2002 pour attirer l'attention sur l'étendue mondiale du travail des enfants ainsi que les actions et les efforts nécessaires pour l'éliminer. Chaque année, le 12 juin, la Journée rassemble gouvernements, employeurs, organisations du travail, la société civile, ainsi que des millions de personnes à travers le monde afin de mettre en évidence la situation des enfants qui travaillent et ce qui peut être fait pour les aider.
Dans le monde, un grand nombre d'enfants sont impliqués dans le travail domestique rémunéré ou non, chez un tiers ou un employeur. Ces enfants sont particulièrement vulnérables à l'exploitation. Leur travail est souvent méconnu du grand public, ils peuvent se trouver isolés et travailler loin du foyer familial. Les mauvais traitements qui sont infligés aux enfants dans le travail domestique sont beaucoup trop courants.
La Journée mondiale de 2015 appelle :
· - une éducation libre, obligatoire et de qualité pour tous les enfants au moins jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âge légal de travailler, ainsi que des actions permettant d’atteindre les enfants qui travaillent actuellement ;
· - à redoubler d’efforts pour s’assurer que les politiques nationales contre le travail des enfants et pour leur éducation soient efficaces et appliquées;
· - des politiques qui assurent l’accès à une éducation de qualité et des investissements dans la profession d’enseignants.
04/06/2016
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23 mai 2016 – Lors de la cérémonie d'ouverture du premier Sommet humanitaire mondial, à Istanbul, en Turquie, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, et le Président du pays hôte, Recep Tayyip Erdogan, ont appelé lundi à combler le fossé entre les besoins humanitaires grandissants et les ressources disponibles pour y répondre.
« Nous sommes ici pour façonner un avenir différent », Ban Ki-moon
« Nous sommes tous ici parce que l'action humanitaire mondiale subit une pression sans précédent », a déclaré M. Ban, rappelant qu'il avait proposé il y a quatre ans l'idée de ce premier Sommet mondial en raison de la hausse des besoins humanitaires et, parallèlement, de la diminution de la volonté politique d'y répondre.
Après trois années de consultations auprès d'environ 23.000 personnes dans plus de 150 pays, cet évènement devait rassembler plus de 6.000 participants au total dans la ville turque, du 23 au 24 mai, y compris des représentants des Etats membres de l'ONU, des leaders d'organisations non gouvernementales nationales et internationales, et des représentants du secteur privé et des communautés affectées par les conflits ou les catastrophes naturelles
« Aujourd'hui, l'urgence n'a cessé de croître », a poursuivi le chef de l'ONU, précisant qu'un nombre record de personnes, 130 millions au total, ont désormais besoin d'aide pour survivre. Il a ajouté que plus de personnes ont été forcées de quitter leur domicile qu'à aucun autre moment depuis la Seconde Guerre mondiale.
« Chaque année, les besoins augmentent et les déficits de financement augmentent aussi », a-t-il noté, ajoutant que les parties à des conflits n'ont de cesse de violer les règles de la guerre et du droit international humanitaire et que le nombre des catastrophes naturelles dans le monde continue de croitre.
Au cours des deux prochains jours, M. Ban a appelé les gens du monde entier à réaliser des engagements dans cinq domaines, à commencer par la prévention et la résolution des conflits.
« Nous devons faire davantage pour prévenir les conflits qui mobilisent plus de 80% du financement humanitaire. Cela nécessite une plus grande volonté politique, du leadership et de la persévérance », a dit le Secrétaire général.
Il a par ailleurs appelé à renforcer la protection des civils, qui sont victimes d'attaques comme jamais auparavant, en faisant respecter le droit international humanitaire et des droits humains.
M. Ban a ensuite exhorté la communauté internationale à ne laisser personne de côté et à mettre en œuvre les promesses réalisées dans le cadre du Programme de développement durable à l'horizon 2030.
« Je vous exhorte à vous engager à réduire de moitié le nombre de personnes déplacées d'ici 2030, et à trouver de meilleures solutions à long terme pour les réfugiés et les personnes déplacées, basées sur un partage plus équitable des responsabilités », a-t-il dit.
Quatrièmement, le Secrétaire général a appelé les acteurs du développement et les organisations humanitaires à travailler plus étroitement ensemble, sur la base de priorités communes pour répondre aux besoins à long terme de millions de personnes en situation de crise.
Enfin, M. Ban a appelé à fournir un financement plus direct aux personnes et aux communautés locales, à corriger le déficit chronique de financement humanitaire, et à investir dans la construction de sociétés stables et inclusives.
« Nous sommes ici pour façonner un avenir différent », a dit le chef de l'ONU. « Aujourd'hui, nous déclarons : 'Nous sommes une seule et même humanité, avec une responsabilité partagée' ».
« La douleur n'a pas de couleur, de race, de langage ou de religion », Recep Tayyip Erdogan
« La douleur n'a pas de couleur, de race, de langage ou de religion », a déclaré de son côté le Président de la Turquie, Recep Tayyip Erdogan, s'exprimant à la suite de M. Ban.
Le Président turc a rappelé que son pays accueille à l'heure actuelle près de 3 millions de réfugiés syriens et iraquiens. Il s'est dit fier que la Turquie accueille autant de réfugiés.
M. Erdogan a également déclaré que son pays a alloué environ 6,4 milliards de dollars à l'aide humanitaire et au développement en 2014.
Toutefois, le Président turc a pointé du doigt les échecs du système humanitaire mondial, soulignant que ce Sommet offrait l'occasion de le réformer.
« Chaque pays devrait assumer sa part de responsabilité à partir de maintenant », a-t-il déclaré, en référence notamment à la question de la protection des réfugiés et migrants.
M. Erdogan a par ailleurs appelé à mettre fin aux violations du droit international humanitaire en Syrie et à améliorer l'assistance aux femmes déplacées.
« Mais alors que les besoins augmentent chaque jour, malheureusement, les ressources disponibles n'augmentent pas au même rythme », a déclaré le Président turc, exhortant la communauté internationale à allouer plus de ressources à l'aide humanitaire.
La cérémonie d'ouverture
Les discours de M. Ban et M. Erdogan ont ponctué une cérémonie riche en intervenants, qui s'est ouverte sur une performance de la chanteuse franco-malienne, Inna Modja, suivie par la projection d'un court-métrage faisant l'état des lieux du monde actuel et appelant à investir davantage dans la réponse humanitaire.
Par la suite, trois représentants de communautés affectées se sont succédés sur le podium, chacun accompagné d'une célébrité du monde du cinéma. Le premier d'entre eux, Victor Ochen, un ancien enfant soldat de l'Ouganda, a raconté son expérience et partagé une anecdote poignante sur comment il en est venu à gérer un programme de paix et de réconciliation avec un ancien membre de l'Armée de résistance du Seigneur, qui avait participé á l'enlèvement de son frère cadet.
« Dans les cendres de la guerre, Victor a planté une graine d'espoir », a ensuite déclaré l'acteur et Envoyé spécial de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Forest Whitaker Forest, qui accompagnait M. Ochen.
Ils ont ensuite été remplacés sur scène par Victoria Arnaiz-Lanting, une jeune femme des Philippines ayant survécu au Tsunami de 2013, accompagnée de l'actrice et Ambassadrice de bonne volonté du Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP), Ashely Judd. Sont ensuite montés sur scène Adeeb Ateeq, un Syrien ayant survécu à une explosion de mine antipersonnel, accompagné de l'acteur et Avocat des Nations Unies pour l'élimination des mines terrestres antipersonnel, Daniel Craig.
Après les discours du Secrétaire général de l'ONU et du Président de la Turquie, la cérémonie d'ouverture s'est conclue sur une nouvelle performance de la chanteuse Inna Modja.
23/05/2016
Istanbul : « des propositions très concrètes verront le jour lors du sommet mondial »
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Le Chef du Secrétariat du Sommet humanitaire mondial, Antoine Gérard
16 mai 2016 – Organisé à l’initiative des Nations Unies, le premier Sommet humanitaire mondial qui aura lieu à l’Istanbul, en Turquie, les 23 et 24 mai prochains, doit marquer un tournant décisif dans la façon dont la communauté internationale se prépare et fait face aux conflits, catastrophes naturelles et déplacements de population sources de souffrances humaines.
Avant ce sommet à Istanbul, le Chef du Secrétariat du Sommet humanitaire mondial, Antoine Gérard, a rencontré le Centre d’actualités de l’ONU pour faire le point sur la spécificité de cet évènement d’une durée de deux jours, les principales problématiques qui y seront abordées, les résultats attendus à l’issue du Sommet et les prochains grands rendez-vous humanitaires auxquels il donnera lieu.
Centre d’actualités de l’ONU : Comment présenteriez-vous ce premier Sommet humanitaire mondiale au public non-onusien ?
Antoine Gérard : C’est un Sommet assez exceptionnel ! Il n’y a pas eu de Sommet de cette nature depuis très longtemps, dans le sens où nous aurons des représentants des Etats membres – des chefs de gouvernement et chefs d’Etat – mais aussi des leaders d’organisations non gouvernementales nationales et internationales, de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, ainsi que des représentants du secteur privé et des communautés affectées par les conflits ou les désastres naturels.
C’est donc une formule assez unique et que l’on ne peut pas répéter chaque année. Ça a été un long travail d’organisation d’une durée de trois ans. C’est par conséquent un évènement exceptionnel pour regarder toutes les grandes questions actuelles qui affectent les individus liées aux déplacements, aux conflits et aux désastres naturels. C’est un grand rassemblement de ces différents acteurs qui peuvent, ensemble, faire une différence pour les personnes affectées par les conflits et désastres naturels.
Centre d’actualités de l’ONU : Quels sont les principaux problèmes sur lesquels le Sommet sera amené à examiner ?
Antoine Gérard : Il va y avoir des grandes orientations et des engagements qui seront pris, non seulement par les représentants des Etats membres, mais également par des représentants de la communauté qui participent à la réponse humanitaire.
Au niveau des financements, par exemple, on sait très bien que des initiatives vont être lancées, afin de mieux financer la réponse humanitaire. Quand vous avez une crise, et particulièrement un conflit, vous avez des enfants qui sont déplacés. Ils sont dans des camps de réfugiés. Mais ont-ils accès à l’éducation à laquelle ils avaient accès auparavant, avant d’être déplacés. L’intention est donc de créer, par exemple, un fonds qui permettra de financer l’éducation en situation d’urgence.
Nous souhaitons également lancer une initiative où les différents gouvernements, et notamment les responsables de grandes cités, y compris des maires d’un certain nombre de villes mondiales, se réuniront au moment du Sommet afin de prendre des initiatives. Ces dernières tenteront de voir comment, lorsqu’on a notamment des déplacements, des grands désastres naturels, ou même des conflits à l’intérieur des villes, comment il est possible de développer une réponse humanitaire efficace dans ces grandes villes.
Nous aurons donc un certain nombre d’initiatives afin que les communautés affectées puissent résister beaucoup mieux aux différents chocs auxquels elles font face, que ce soient des chocs liés à des catastrophes naturelles ou à des conflits. Des propositions très concrètes verront le jour lors du Sommet pour faire en sorte que les personnes affectées puissent mieux résister aux chocs, mais aussi pour avoir une utilisation plus efficace du financement, voire peut-être bénéficier de plus de financement dans certains secteurs.
D’autre part, nous souhaitons tout particulièrement obtenir des initiatives sur la question du déplacement. Quand on sait que beaucoup de personnes sont déplacées actuellement, au point que nous assistons à la plus grande crise de déplacement dans le monde depuis la Seconde Guerre mondiale, en raison des conflits, mais aussi des désastres naturels, on se doit d’être beaucoup plus créatif et imaginatif. Nous devons lancer des grandes initiatives pour faire en sorte que les personnes déplacées reçoivent une assistance et, peut-être, faire mieux pour prévenir ces déplacements.
Centre d’actualités de l’ONU : Concrètement, qu’est-ce qui ferait de ce Sommet une réussite, selon vous ?
Antoine Gérard : Ce n’est pas seulement obtenir plus d’argent. Certes, plus d’argent serait bénéfique, ou tout du moins, de l’argent pour les initiatives dont je viens de parler qui seront lancées durant le Sommet. Ce qui ferait de ce Sommet une réussite, ce serait également qu’il permette d’être plus efficace, de mieux travailler ensemble.
Ces trois ans de consultations pour la préparation de ce Sommet ont révélé que, finalement, nous pouvons beaucoup mieux travailler ensemble. Le secteur privé, les organisations nationales et internationales et les communautés locales ne demandent qu’une chose : que l’on puisse beaucoup mieux travailler ensemble dans la réponse aux besoins, qu’il s’agisse des désastres ou des conflits. Et nous avons déjà des grandes directions, des agendas communs pour mieux faire.
Ce Sommet c’est le résultat de ces consultations ; c’est redire que nous souhaitons travailler ensemble sur ces grandes orientations ; et c’est définir une stratégie qui permettra de porter ces grands projets après le Sommet. Le Sommet est un point de départ pour ces grandes orientations. Par conséquent, l’un des moyens de vérifier si ce Sommet est un succès sera de voir dans quelle mesure ces grands engagements vont être mise en uvre.
Centre d’actualités de l’ONU : Justement, quel sera le prochain grand rendez-vous humanitaire après Istanbul ?
Antoine Gérard : Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, dans son rapport qu’il a présenté le 9 février dernier, intitulé ‘Une seule humanité, des responsabilités partagées’ et dont nous avons une version française sur le site internet du Sommet, est très clair. Dans la conclusion du rapport, le Secrétaire général dit que nous devons observer comment ces engagements vont être mis en place : est-ce qu’ils vont l’être au niveau national, régional ou international ? Est-ce qu’ils le seront à travers des consultations gouvernementales uniquement ou également des consultations régionales ? Comment est-ce que les plateformes qui vont être créées au moment du Sommet – des plateformes d’organisations régionales ou du secteur privé – vont mettre en place ces différents engagements ? Nous espérons qu’assez prochainement, dans deux ou trois ans, nous pourrons trouver une formule pour pouvoir nous souvenir que ces engagements ont été pris et faire en sorte que l’on puisse évaluer comment ils sont mis en uvre.
On sait qu’il y aura du point de vue inter-gouvernemental des consultations. Il y aura notamment la prochaine consultation au mois de juin 2016 du Conseil économique et social de l’ONU (ECOSOC). Il y a aura également l’Assemblée générale des Nations Unies avec tous les Etats membres en septembre prochain. Ces rendez-vous nous permettront, dans un premier temps, d’évaluer comment ces différents engagements vont être pris du point de vue des Etats membres. Mais il y aura certainement d’autres initiatives, au niveau national et régional, qui permettront d’évaluer comment ces engagements vont être mis en oeuvre.
17/05/2016
L'économie mondiale marquée par une faiblesse persistante, selon l'ONU
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Lenni Montiel, Sous-Secrétaire général pour le développement économique,
12 mai 2016 – L'activité économique mondiale reste terne avec peu de perspectives de redressement en 2016, selon un rapport publié jeudi par le Département des Nations Unies des affaires économiques et sociales (DESA).
Selon ce rapport, le produit mondial brut n'augmentera que de 2,4% en 2016, soit le même rythme qu'en 2015, marquant une révision à la baisse de 0,5 point de pourcentage par rapport aux prévisions de l'ONU publiées en décembre 2015.
La faiblesse persistante de la demande globale dans les économies développées reste un frein à la croissance mondiale, tandis que les prix bas des produits de base, les déséquilibres budgétaires croissants et les politiques restrictives ont encore assombri les perspectives pour de nombreuses économies exportatrices de matières premières en Afrique, dans la Communauté des États indépendants et en Amérique latine et dans les Caraïbes.
Cela a été aggravé par des chocs liés à des phénomènes climatiques, des tensions politiques et d'importantes sorties de capitaux dans de nombreuses régions en développement.
« Le rapport souligne la nécessité d'une politique plus équilibrée pour raviver la croissance mondiale et créer un environnement propice à la réalisation du Programme de développement durable à l'horizon 2030 », a dit le Sous-Secrétaire général des Nations Unies pour le développement économique, Lenni Montiel, à l'occasion de la publication du rapport au siège des Nations Unies à New York.
Côté positif, les émissions mondiales de carbone sont restées stables en 2015, ce qui suggère un découplage potentiel ces émissions et la croissance économique. Les investissements dans les sources d'énergie renouvelable ont atteint un nouveau record en 2015.
La croissance mondiale devrait augmenter légèrement pour atteindre seulement 2,8% en 2017, soit bien en deçà des tendances d'avant la crise. La période prolongée de croissance lente de la productivité et des investissements faibles pèsent sur le potentiel à long terme de l'économie mondiale.
Le rapport avertit que les risques de ralentissement de l'économie mondiale restent élevés. Les grandes économies en développement restent sujettes à la volatilité des flux de capitaux et des pressions sur les taux de change. Une plus grande coordination des politiques entre les pays peut atténuer les effets négatifs et limiter la volatilité des marchés financiers, note le rapport.
À l'avenir, le rapport préconise que les gouvernements utilisent pleinement et efficacement l'espace fiscal disponible, tout en élargissant l'assiette fiscale et en renforçant l'administration fiscale dans de nombreux pays en développement et dans les économies en transition.
14/05/2016
L’ONU prévoit 40 % de pénurie d’eau d’ici 2030
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UN Predicts 40 Percent Water Shortfall by 2030
UNITED NATIONS, Apr 28 2016 (IPS) - Ten presidents and prime ministers from around the world will work together to resolve the growing global water crisis amid warnings that the world may face a 40 percent shortfall in water availability by 2030.
The figures continue to be staggering: despite improvements, at least 663 million still do not have access to safe drinking water.
And projecting into the future, the United Nations says an estimated 1.8 billion people – out of a total world population of over 7 billion – will live in countries or regions with water scarcities.
The crisis has been aggravated by several factors, including climate change (triggering droughts) and military conflicts (where water is being used as a weapon of war in several war zones, including Iraq, Yemen and Syria).
The High Level Panel on Water, announced jointly by the the United Nations and World Bank last week. is expected to mobilise financial resources and scale up investments for increased water supplies. It will be co-chaired by President Ameenah Gurib of Mauritius and President Enrique Peña Nieto of Mexico. The other eight world leaders on the panel include: Malcolm Turnbull, Prime Minister of Australia; Sheikh Hasina, Prime Minister of Bangladesh; János Áder, President of Hungary; Abdullah Ensour, Prime Minister of Jordan; Mark Rutte, Prime Minister of the Netherlands; Jacob Zuma, President of South Africa; Macky Sall, President of Senegal; and Emomali Rahmon, President of Tajikistan.
At a UN panel discussion last week, UN Deputy Secretary-General Jan Eliasson of Sweden said water lies at the nexus between sustainable development and climate action.
"If the water service fee is beyond a household’s ability to pay, it is a human rights violation.” -- Darcey O’Callaghan, Food and Water Watch.
Referring to the two extremes in weather patterns– droughts on the one hand and floods on the other – Eliasson said one of his colleagues who visited Pakistan after a huge flood, remarked: “Too much water and not a drop to drink.”
When world leaders held a summit meeting last September to adopt the UN’s post-2015 development agenda, they also approved 17 SDGs, including the elimination of extreme poverty and hunger and the provision of safe drinking water to every single individual in the world – by a targeted date of 2030.
But will this target be reached by the 15 year deadline?
Sanjay Wijesekera, Associate Director, Programmes, and Chief of Water, Sanitation and Hygiene at the UN children’s agency UNICEF, told IPS: “As we enter the SDG era, there is no doubt that the goal to get ‘safely managed’ water to every single person on earth within the next 15 years is going to be a challenge. What we have learned from the Millennium Development Goals (MDGs) is that water cannot be successfully tackled in isolation.”
He said water safety is compromised every day from poor sanitation, which is widespread in many countries around the world, particularly in South Asia and sub-Saharan Africa.
Currently, nearly two billion people worldwide are estimated to be drinking water which may be faecally contaminated.
As a result, UNICEF and others working on access to safe water, will have to redouble their efforts on improving people’s access to and use of toilets, and especially to end open defecation.
“As we address water, sanitation and hygiene, we must also take into account climate change. Droughts, floods, and extreme weather conditions all have an effect on the availability and the safety of water,” said Wijesekera.
He also pointed out that some 160 million children under-5 live in areas at high risk of drought, while around half a billion live in flood zones.
Asked how best the water crisis can be resolved, Darcey O’Callaghan, International Policy Director at Food and Water Watch, told IPS the global water crisis must be addressed in two primary ways.
“First, we must provide clean, safe, sufficient water to all people because water is a human right. Affordability is a key component of meeting this need. Second, we must protect water sustainability by not overdrawing watersheds beyond their natural recharge rate.”
“If we allow water sources to run dry, then we lose the ability to protect people’s human rights. So clearly, we must address these two components in tandem,” she said.
To keep water affordable, she pointed out, it must be managed by a public entity, not a private, for-profit one. Allowing corporations to control access to water (described as “water privatization”) has failed communities around the globe, resulting in poor service, higher rates and degraded water quality.
Corporations like Veolia and Suez — and their subsidiaries around the world—are seeking to profit off of managing local water systems, she said, pointing out that financial institutions like the World Bank and regional development banks often place conditions on loans to developing countries that require these systems to be privatized.
“But this is a recipe for disaster. Profits should not be the priority when it comes to providing water and sanitation services to people”, said O’Callaghan.
Asked if the public should pay for water, she said there is no longer any question that water and sanitation are both human rights. What the public pays for is water infrastructure upkeep and the cost of running water through the networks that deliver this resource to our homes, schools, businesses and government institutions.
“The UN has established guidelines for water affordability –three percent of household income—and these guidelines protect the human right to water. If the water service fee is beyond a household’s ability to pay, it is a human rights violation.”
One approach that has shown promise are public-public partnerships (PPPs). In contrast to privatization, which puts public needs into the hands of profit-seeking corporations, PPPs bring together public officials, workers and communities to provide better service for all users more efficiently.
PUPs allow two or more public water utilities or non-governmental organizations to join forces and leverage their shared capacities. PPPs allow multiple public utilities to pool resources, buying power and technical expertise, she said.
The benefits of scale and shared resources can deliver higher public efficiencies and lower costs. These public partnerships, whether domestic or international, improve and promote public delivery of water through sharing best practices, said O’Callaghan.
14/05/2016
Le Conseil de sécurité appelle à créer un cadre international pour combattre la propagande terroriste
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11 mai 2016 – Suite à un débat sur la lutte contre les idéologies terroristes, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté mercredi une déclaration appelant à créer un cadre international exhaustif pour mieux combattre la propagande terroriste dans le monde.
Dans cette déclaration, le Conseil déclare avec insistance que le terrorisme ne peut être vaincu qu'à la faveur d'une « démarche suivie et globale », faisant appel à la participation active de tous les États, des organisations internationales et régionales et de la société civile.
Les 15 membres du Conseil rappellent que la lutte contre l'extrémisme violent, qui peut conduire au terrorisme, consiste notamment à « prévenir la radicalisation et la mobilisation de personnes et leur recrutement dans des groupes terroristes et à empêcher ces personnes de devenir des combattants terroristes étrangers ».
Le Conseil note avec inquiétude que Daech, Al-Qaida et les personnes, groupes, entreprises ou entités qui leur sont associés, construisent un « discours fallacieux » fondé sur une interprétation erronée et une présentation déformée de la religion pour justifier la violence. Ils utilisent ensuite ce discours pour recruter des partisans et des combattants terroristes étrangers, mobiliser des ressources et obtenir l'appui de sympathisants, notamment via Internet et les médias sociaux.
A ce sujet, le Conseil note que la communauté internationale devrait « s'appliquer à comprendre exactement » comment ces groupes parviennent à pousser d'autres personnes à commettre des actes de terrorisme ou à les recruter à cette fin, afin de mettre au point des moyens efficaces de combattre la propagande terroriste, notamment via Internet.
Le Conseil appelle ainsi à mener une « campagne de contre-propagande » visant à susciter et à amplifier la dénonciation active de Daech et d'Al-Qaida
A cette fin, le Conseil prie son Comité contre le terrorisme de lui présenter le 30 avril 2017 au plus tard une « proposition de cadre international complet, assortie de recommandations sur les principes directeurs et bonnes pratiques à suivre » pour lutter efficacement contre la propagande de Daech et d'Al-Qaida.
« Les groupes terroristes exploitent les croyances religieuses afin d'inciter à la haine et à la violence, provoquant la division et la polarisation dans nos sociétés », a de son côté déploré le Vice-Secrétaire général des Nations Unies, Jan Eliasson, dans le cadre du débat au Conseil, soulignant que les jeunes peuvent être particulièrement sensibles aux détournements idéologiques des terroristes, parce que ces derniers leur offrent un sentiment d'appartenance, un salaire et des promesses de gloire.
Le Vice-Secrétaire général a indiqué qu'il n'existait rien de mieux que le soutien d'un ami ou d'un membre de la famille pour contrer l'attraction potentiellement exercée par les terroristes sur les jeunes et renforcer leur sentiment d'espoir et d'appartenance.
« Nous devons investir dans la jeunesse d'aujourd'hui – avec des ressources matérielles et une sensibilisation à la politique. Nous ne devons pas travailler seulement pour les jeunes – nous devons travailler avec les jeunes. Au lieu de considérer les jeunes comme faisant partie du problème, nous devons exploiter leur immense potentiel pour forger des solutions », a-t-il déclaré.
Les terroristes sont unis dans leurs croyances nihilistes et antihumanistes, a poursuivi le Vice-Secrétaire général. Pour leur faire face, la communauté internationale doit présenter un front uni et défendre la diversité, a-t-il dit.
« Lorsque nous voulons faire face à la menace terroriste, les solutions sécuritaires et militaires sont importantes, mais pas suffisantes », a déclaré M. Eliasson, ajoutant qu'outre les jeunes, il convient d'écouter attentivement et de collaborer avec les minorités marginalisées au niveau local, les leaders communautaires et religieux, ainsi que les femmes.
« Ce sont eux qui se trouvent sur la ligne de front, debout face aux extrémistes violents – et ils sont les mieux à même de savoir comment réagir au niveau local et individuel », a insisté le Vice-Secrétaire général.
L'Internet est un outil puissant que les extrémistes violents ont utilisé pour diffuser leurs messages de haine, a par ailleurs indiqué M. Eliasson, appelant à réaliser davantage d'études sur la façon dont les extrémistes violents utilisent l'Internet et les médias sociaux.
Dans le même temps, le Vice-Secrétaire général a rappelé l'importance de respecter la liberté de parole, d'expression et de réunion.
« La protection de la liberté des médias est une défense contre les récits idéologiques des terroristes. Il ne doit y avoir aucune punition arbitraire ou excessive contre les personnes qui expriment simplement leurs opinions », a-t-il dit, tout en appelant à ce que la lutte contre le terrorisme en général ne remette pas en cause les libertés fondamentales.
3/04/2016
L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité adoptent une résolution commune pour renforcer l’architecture de paix de l’ONU
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L’Assemblée générale et le Conseil de sécurité ont tous deux, simultanément, adopté aujourd’hui une résolution* identique qui préconise davantage de cohérence, de coordination et de continuité dans les activités menées par le système des Nations Unies pour consolider la paix, insistant en particulier sur le concept de « pérennisation de la paix ».
L’Assemblée générale, dans ce texte adopté à l’unanimité, et qui s’appuie sur les recommandations du rapport du Groupe consultatif d’experts chargé de l’examen du dispositif de consolidation de la paix intitulé « Défi du maintien de la paix », appelle à renforcer la coordination, la cohérence et l’intégration des efforts déployés dans ce domaine, y compris par les missions et équipes de pays des Nations Unies ainsi que par les acteurs nationaux, régionaux et internationaux du développement.
Fruit de négociations intenses, l’adoption de cette résolution, que le Président sortant de la Commission de consolidation de la paix (CCP) affirme être « le plus exhaustif à ce jour sur la consolidation de la paix et la prévention des conflits », représente une nouvelle feuille de route pour le système de l’ONU qui place la consolidation de la paix au cœur des activités de paix de l’Organisation.
Ce « changement de mentalité » qui s’imposait permet finalement, selon le délégué de l’Union européenne, de reconnaître que « consolider la paix revient dans bien des cas à prévenir les conflits » et n’est pas le propre d’une situation postconflit. Le fait que la résolution mette l’accent sur la pérennisation de la paix, plutôt que sur la prévention de la reprise des conflits, comme c’était le cas par le passé, est une autre manifestation tangible de cette nouvelle approche.
Pour le Maroc, la force de cette résolution découle aussi du fait qu’elle responsabilise tous les organes des Nations Unies et appelle à lutter contre le cloisonnement dans les activités de paix des Nations Unies tout en mettant l’accent sur le rôle consultatif de la CCP, l’organe consultatif intergouvernemental chargé d’intégrer une approche stratégique dans les initiatives internationales en faveur de la consolidation de la paix.
« La consolidation de la paix est avant tout un processus politique, dans lequel la volonté politique du gouvernement joue un rôle déterminant, et les partenaires internationaux un rôle d’appui », a souligné la représentante de la Belgique, dans un point de vue partagé par l’ensemble des délégations qui se sont exprimées tout au long de la journée.
Celles-ci ont été également nombreuses à préconiser une approche à long terme et holistique qui engloberait les efforts de prévention en s’attaquant notamment aux causes profondes des conflits et en veillant à l’appropriation nationale inclusive des processus de paix.
À l’instar de l’Union européenne, plusieurs pays ont salué le fait que la résolution redéfinisse les tâches de la CCP. Ils ont plaidé en faveur de partenariats stratégiques entre l’ONU et les organismes financiers internationaux ainsi qu’avec les organisations régionales et sous-régionales.
Face au « tableau assez sombre des ressources financières à la disposition de la Commission », tel que l’a décrit la représentante du Pakistan, les intervenants ont tous exigé un financement suffisant et prévisible de la consolidation de la paix d’une part, par le biais du Fonds des Nations Unies pour la consolidation de la paix, ou par d’autres sources, comme la Banque mondiale, les banques régionales ou les bailleurs régionaux et bilatéraux.
En adoptant cette résolution, l’Assemblée rappelle aussi le lien entre le développement économique et la consolidation de la paix. Ainsi, elle souligne qu’il convient de continuer à renforcer la coopération et la coordination avec les équipes de pays des Nations Unies sur le terrain.
L’Assemblée rappelle à cette occasion l’importance du « respect du principe de prise en main des programmes par les pays et des priorités fixées par les pays touchés par un conflit », après avoir réaffirmé la responsabilité première des autorités et des gouvernements nationaux pour ce qui est de recenser, de déterminer et de cibler les priorités, les stratégies et les activités axées sur la préservation de la paix.
L’Assemblée insiste aussi sur le « rôle moteur » que doivent jouer les femmes dans la prévention et le règlement des conflits, ainsi que dans la phase de consolidation de la paix, ce qui implique « d’accroître la représentation des femmes à tous les niveaux de décision dans les instances et mécanismes nationaux, régionaux et internationaux de prévention et de règlement des conflits ». Elle demande en outre « d’accroître et de diversifier la participation des jeunes aux efforts de consolidation de la paix ».
Faisant écho à ce dernier point, le représentant du Burundi a souligné le rôle actif que les jeunes peuvent et doivent jouer dans leurs pays. « Très souvent, et c’est le cas au Burundi, ce sont les jeunes au chômage qui sont manipulés par les hommes politiques », a-t-il dit.
Le Président de la présente session de l’Assemblée générale, M. Lykketoft, a rappelé que celui de l’architecture de consolidation de la paix est l’un des trois examens importants de cette année dans le domaine de la paix et de la sécurité, avec ceux des opérations de maintien de la paix et de l’étude mondiale sur la mise en œuvre de la résolution 1325 (2000) du Conseil de sécurité.
Il a ajouté que dans moins de deux semaines aurait lieu le débat thématique de haut niveau visant à réunir les synergies des trois manifestations qu’il a organisées cette année.
L’Assemblée a également adopté une résolution** sur la coopération entre l’ONU et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), et a pris note des rapports de la CCP sur les travaux de sa neuvième session, ainsi que du rapport du Secrétaire général sur le Fonds pour la consolidation de la paix.
1/O5/2016
Ban ki-Moon en mission pour l’humanité
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LE SOMMET HUMANITAIRE MONDIAL ISTANBUL – 23 & 24 MAI 2016
Le monde est aujourd’hui confronté à des besoins humanitaires sans précédent. Face à cette évolution, la communauté internationale doit continuellement rechercher de meilleures façons de répondre aux besoins de millions de personnes touchées par les conflits et les catastrophes.
Le Sommet humanitaire mondial est une initiative du Secrétaire général de l’ONU, mise en œuvre par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Il aura lieu les 23 et 24 mai 2016 à Istanbul, en Turquie.
Pour la première fois depuis 70 ans, ce Sommet réunira les Chefs d’État et de Gouvernements, les organisations humanitaires, les personnes touchées par les crises humanitaires, ainsi que de nouveaux partenaires comme le secteur privé, pour proposer des solutions audacieuses aux défis les plus urgents et établir un programme d’action efficace en vue de renforcer l’avenir de l’action humanitaire.
24/04/2016
Le Comité contre la torture examine le rapport de la France
GENEVE (21 avril 2016) - Le Comité contre la torture a examiné, hier matin et cet après-midi, le rapport périodique présenté par la France sur les mesures qu'elle a prises pour mettre en œuvre la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Présentant ce rapport, Mme Elisabeth Laurin, Représentante permanente de la France auprès des Nations Unies à Genève, a reconnu que la situation n'était «pas parfaite», des efforts restant à accomplir dans certains domaines, même si «des progrès ont été obtenus» depuis l'examen du précédent rapport de la France par le Comité, en 2010. Les «trois points majeurs d'évolution concernent: le renforcement des prérogatives du Contrôleur général des lieux de privation de liberté en tant qu'institution; la lutte contre la surpopulation carcérale; et la prise en charge des demandeurs d'asile», a-t-elle précisé.
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1/04/2016
L’ONU rappelle son rôle essentiel en matière de sécurité nucléaire
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A l'occasion d'un sommet consacré à la sûreté nucléaire dans la capitale américaine, deux hauts responsables de l'ONU ont insisté vendredi sur le rôle essentiel joué par l'Organisation en matière de sécurité nucléaire.
Dans une série de remarques prononcées dans le cadre du Sommet, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a mis l'accent sur le rôle essentiel joué par l'ONU en matière de sécurité nucléaire, notamment par le biais de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), a indiqué son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Le Secrétaire général était arrivé la veille, jeudi 31 mars, dans la capitale des Etats-Unis, où il devait participer à un dîner de travail organisé à la Maison Blanche par le Président Barack Obama, en préparation du quatrième Sommet sur la sécurité nucléaire (NSS) de vendredi.
Selon M. Dujarric, le Secrétaire général a insisté sur le fait que de nombreux États ne disposent pas de la capacité suffisante pour prendre les mesures qui s'imposent face aux menaces relatives à la sécurité nucléaire. Il a ajouté que, dans ce contexte, l'expertise, les conseils et l'assistance technique apportés par l'AIEA sont indispensables.
Le Secrétaire général a également mis l'accent sur l'importance de la résolution 1540 du Conseil de sécurité de l'ONU, qui demande aux Etats d'empêcher la prolifération des armes de destruction massive, et de la Convention des Nations Unies pour la répression des actes de terrorisme nucléaire, a ajouté M. Dujarric.
Après l'ouverture du Sommet, M. Ban a participé à un déjeuner de travail avec les participants, a précisé son porte-parole.
En marge du Sommet, le Secrétaire général s'est entretenu avec le Président français, François Hollande, notamment au sujet de la situation au Sahara occidental, a rapporté l'ONU dans un compte rendu de leur discussion.
Les deux hommes ont également échangé des vues sur la situation au Mali. M. Ban a remercié la France pour son soutien continu à la mise en œuvre de l'accord de paix dans le pays, pour la révision du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et pour son engagement sur les questions de l'insécurité et du rétablissement de l'autorité de l'État dans tout le pays.
Le Secrétaire général a aussi remercié la France pour son soutien continu au gouvernement démocratiquement élu de la République centrafricaine (RCA), tout en soulignant la nécessité de maintenir l'attention internationale sur la situation dans le pays.
Concernant les allégations de fautes commises par des soldats de la paix en RCA, M. Ban et le Président Hollande se sont accordés sur la nécessité d'une enquête approfondie pour que les auteurs soient traduits en justice.
Le Secrétaire général a également rencontré le Président de l'Ukraine, Petro Porochenko, dont il a félicité le pays pour son importante contribution à la sécurité nucléaire mondiale.
En ce qui concerne le conflit en cours dans l'est de l'Ukraine, M. Ban a exprimé sa profonde préoccupation face à la précarité de la situation sécuritaire et a réaffirmé le besoin urgent d'une mise en œuvre intégrale des accords de Minsk.
Le Président Porochenko a de son côté donné au Secrétaire général un aperçu de la situation politique intérieure en Ukraine.
Participant également au Sommet à Washington, le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, a déclaré que son agence continuera à jouer un rôle de premier plan en tant que plate-forme mondiale pour le renforcement de la sécurité nucléaire.
Il a dans ce cadre appelé les Etats membres à faire une utilisation accrue des services de son agence.
Depuis 2010, a-t-il déclaré, l'AIEA a formé plus de 10.000 personnes dans la sécurité nucléaire, y compris la police et les gardes-frontières. L'agence a également donné aux pays plus de 3.000 instruments pour détecter les matières radioactives nucléaires et a réalisé environ 60 missions de conseil pour aider les États à améliorer leurs régimes nationaux de sécurité nucléaire.
M. Amano a notamment mentionné la base de données de l'agence, 'Incident and Trafficking Database', grâce à laquelle 133 pays signalent les incidents de trafic illicite et d'autres activités non autorisées impliquant des matières nucléaires et radioactives.
Près de 3.000 incidents ont été signalés depuis la création de la base de données en 1995, a-t-il précisé.
« Les Etats devraient faire un meilleur usage de cette base de données et signaler tous les incidents pertinents afin d'améliorer la compréhension globale de l'ampleur du problème », a-t-il ajouté.
M. Amano a par ailleurs souligné les capacités d'intervention d'urgence uniques de l'AIEA, dont le Centre de gestion des incidents et urgences peut devenir opérationnel seulement quelques minutes après qu'un État a signalé un incident lié à la sécurité nucléaire.
M. Amano a également attiré l'attention sur l'obligation des pays de partager toute information sur le sabotage et les menaces crédibles de sabotage nucléaire.
1/04/2016
Un programme d'action pour l'humanité
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En vue du Sommet humanitaire mondial, le secrétaire général de l'ONU, M. Ban ki-moon, a présenté son programme d'action pour l'humanité axé sur cinq responsabilités fondamentales
Cinq responsabilités fondamentales
Le monde est aujourd’hui confronté à des besoins humanitaires sans précédent. De la crise en Syrie à la sécheresse en Éthiopie, en passant par les violences au Soudan ou dans la région du Lac Tchad, plus de 125 millions de personnes ont aujourd’hui besoin d’une aide humanitaire et d’une protection.
Face à cette évolution, la communauté internationale doit continuellement rechercher de meilleures solutions pour répondre aux besoins de celles et ceux qui sont touchés par les conflits et les catastrophes.
Le Sommet humanitaire mondial est une initiative du Secrétaire général de l’ONU, mise en œuvre par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). Cette initiative est le résultat d’intenses préparations et de consultations ayant impliqué plus de 23.000 personnes dans près de 150 pays. Le Sommet aura lieu les 23 et 24 mai 2016 à Istanbul, en Turquie.
Pour la première fois depuis 70 ans, il réunira les Chefs d’État et de Gouvernements, les organisations humanitaires, les personnes touchées par les crises humanitaires, ainsi que de nouveaux partenaires comme le secteur privé, pour proposer des solutions audacieuses aux défis les plus urgents et établir un programme d’action efficace en vue de renforcer l’avenir de l’action humanitaire.
En vue du Sommet d’Istanbul, le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a présenté son Programme d’action pour l’humanité, appelant les États à s’unir et à coopérer pour prévenir et mettre fin aux crises et réduire les souffrances et la vulnérabilité des peuples. Ce programme servira de base aux travaux du Sommet humanitaire mondial. Il est axé sur cinq responsabilités fondamentales :
- Faire preuve de volonté politique pour prévenir et faire cesser les conflits
- Faire respecter les normes qui protègent l’humanité
- Ne laisser personne de côté
- Améliorer les conditions de vie - fournir une aide ne suffit plus, il faut mettre fin au dénuement
- Investir dans l’humanité
20/03/2016
Semaine de solidarité avec les peuples en lutte contre le racisme et la discrimination raciale (21 - 27 mars)
En 1979, au titre du Programme d'activités à entreprendre au cours de la seconde moitié de la Décennie de la lutte contre le racisme et la discrimination raciale, l'Assemblée générale a décidé qu'une semaine de solidarité avec les peuples en lutte contre le racisme et la discrimination raciale, commençant le 21 mars, devrait être organisée chaque année dans tous les États (résolution 34/24).
20/03/2016
11 mars 2016 – Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté vendredi une résolution historique renforçant les mesures de lutte contre les abus sexuels commis par le personnel de l'Organisation déployé dans le cadre de missions de la paix, y compris le rapatriement d'une unité entière lorsqu'il existe « des preuves crédibles de cas répandus ou systématiques d'exploitation et d'atteintes sexuelles ».
Dans cette résolution, la première jamais adoptée par le Conseil sur la question, le Conseil entérine la décision du Secrétaire général de l'ONU de rapatrier une unité militaire ou une unité de police constituée d'un contingent, déployé dans le cadre d'une opération de maintien de la paix des Nations Unies, lorsqu'il existe des preuves crédibles de cas répandus ou systématiques d'exploitation et d'atteintes sexuelles commises par ladite unité.
Adoptée à 14 voix pour et une abstention (Egypte), la résolution du Conseil prie en outre le Secrétaire général de donner à cette décision un effet immédiat et permanent.
Lorsqu'un pays fournisseur de contingents dont le personnel est visé par une allégation d'atteinte sexuelle n'a pas pris les mesures voulues pour enquêter sur ces allégations, ou lorsqu'un pays fournisseur de contingents n'a pas poursuivi les coupables ou informé le Secrétaire général de l'état d'avancement de son enquête ou des mesures prises, le Conseil prie par ailleurs le chef de l'ONU de remplacer toutes les unités constituées du pays concerné présentes au sein de l'opération de maintien de la paix, lorsque ces allégations émanent du personnel en uniforme d'un autre pays fournisseur de contingents ou de personnel de police.
Le Conseil prie en outre le Secrétaire général de s'assurer que le pays remplaçant a respecté les normes de déontologie et de discipline et a donné dûment suite aux allégations d'abus sexuels qu'aurait commis son personnel et, le cas échéant, les a confirmées.
Les membres du Conseil prient le Secrétaire général de recueillir et conserver les éléments de preuve en prévision des enquêtes sur les allégations d'abus sexuels, afin que l'opération de paix concernée prenne immédiatement des mesures pour prévenir d'autres cas, renforcer le processus de traitement des plaintes et venir en aide aux victimes, notamment en préservant leur confidentialité et en leur donnant un accès immédiat à des soins médicaux et à un soutien psychologique.
Le Conseil prie toutes les forces extérieures aux Nations Unies agissant sous mandat du Conseil de sécurité de prendre les mesures qui s'imposent pour prévenir et combattre l'impunité pour tout acte d'exploitation et d'atteintes sexuelles commis par leur personnel. Il demande notamment aux États membres qui déploient ces forces de prendre les mesures voulues pour enquêter sur les allégations, rapatrier leurs unités lorsqu'il existe des preuves crédibles et traduire les auteurs en justice.
Le Conseil demande que tous les pays qui fournissent des contingents continuent de leur dispenser une formation solide en matière d'exploitation et d'atteintes sexuelles avant leur déploiement.
17/02/2016
L’ONU convoque un forum sur les réfugiés et migrants :
Le rôle des ONG dans sa préparation
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L’ONU a convoqué un Sommet à haut niveau pour « Traiter des Mouvements de Masse de Réfugiés et Migrants ». Le forum doit avoir lieu le 19 septembre 2016 au siège des Nations Unies à New York, la veille de l’ouverture de l’Assemblée générale de l’ONU. Un rapport du Secrétaire Général sera publié en mai pour structurer les discussions, ainsi que pour faciliter la recherche et le recueil de données qui soient réellement à jour aux niveaux national et régional.
Les représentants des gouvernements et des organisations non-gouvernementales (ONG) sont d’accord pour dire qu’il est temps d’adopter une approche autrement plus inclusive des diverses dimensions de la migration et des questions liées aux réfugiés affectant tant les pays d’origine ceux que de transit et de destination. Il nous faut améliorer notre compréhension des causes de ces flux internationaux de personnes, ainsi que des relations complexes qui lient cette question au développement, au conflit armé et aux changements environnementaux.
Madame Karen Abu Zayd (Etats-Unis) a été nommée Conseillère spéciale pour le Sommet, et dans les faits, c’est elle qui en sera l’organisatrice. De 2005 à 2010, elle a été Commissaire générale de l’Agence de Secours et de Travaux des Nations Unies pour les Réfugiés de Palestine (UNRWA). Auparavant encore, elle avait occupé des postes à haute responsabilité au sein du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés. Elle est une spécialiste de niveau universitaire du Moyen-Orient.
Récemment, le Département des Affaires économiques et sociales des Nations Unies a publié un rapport sur la migration internationale qui indique qu’il existe au monde quelques 244 millions de migrants, dont environ 76 millions vivent en Europe, 75 millions en Asie, 54 millions en Amérique du Nord, d’autres encore dans le Moyen-Orient, en Amérique latine et dans le Pacifique, particulièrement en Australie et en Nouvelle-Zélande. A ces chiffres s’ajoute celui des quelques 20 millions de réfugiés – des gens qui ont traversé les frontières des Etats pour fuir un conflit armé et la répression, auxquels s’ajoutent quelques 40 millions de déplacés internes. La pauvreté extrême, l’accroissement de la population, les niveaux élevés de chômage et les conflits armés sont tout ce qui contraint à partir, là où les communications et les transports, plus faciles qu’ils l’ont jamais été dans l’histoire, fournissent quant à eux les moyens du départ.
Le flux de réfugiés et de migrants vers l’Europe depuis 2015 a amené la question des migrations et flux de réfugiés « à la une » des journaux. La réaction désorganisée et fort inégale des gouvernements européens à ce flux a montré que ceux-ci n’étaient pas préparés à traiter comme il se doit des mouvements de populations de cette ampleur. Les ONG n’ont pas été en mesure de s’occuper de cette question comme il l’aurait fallu, en dépit même de leurs nombreux efforts de bonne volonté. Certains mouvements et partis politiques ont utilisé la question des réfugiés pour promouvoir des politiques d’un nationalisme étroit, quand celles-ci n’étaient pas ouvertement racistes. Un flux bien moins important de réfugiés en direction des Etats-Unis a provoqué là-bas des réactions bien mitigées – dont bien peu pour souhaiter la bienvenue aux demandeurs d’asile.
La COP 21, conférence qui s’est tenue à Paris en décembre dernier, a offert une opportunité de mettre en lumière ce qui est de plus en plus connu comme étant les « réfugiés climatiques », les gens poussés au départ par les changements qui interviennent dans le climat et l’environnement. La sécheresse persistante dans les Etats du Sahel au sein de l’Afrique subsaharienne a ainsi amené de larges mouvements et engendré des conditions socio-économiques des plus difficiles.
En septembre 2016, le Sommet de l’ONU fournira de même une opportunité pour l’action coordonnée des ONG. Les conférences et sommets des Nations Unies jouent un rôle d’aimants, exerçant une attraction envers les gouvernements qui se voient amenés à adhérer collectivement à des idéaux et normes plus élevés que ceux qu’ils proclameraient en leur qualité individuelle. Il ne s’agit pas seulement là d’hypocrisie – même si celle-ci est loin d’en être absente, dans la mesure où les gouvernements n’ont par la suite aucun plan pour mettre de tels idéaux en pratique. Il s’agit plutôt, en réalité, de l’ « inconscient collectif » des représentants des gouvernements qui ont en eux une vision de la société mondiale émergente fondée sur la justice et la paix.
Le rôle des ONG est de rappeler en permanence aux représentants gouvernementaux la gravité des questions, ainsi que le caractère indispensable, qui caractérisent l’action collective.
Les ONG nationales peuvent attirer l’attention sur des conditions locales et fournir ainsi des informations aux ONG internationales dotées du statut consultatif auprès de l’ONU qui seront présentes au Sommet de New York. Les ONG, proches de la population, peuvent fournir un point de vue réaliste sur les besoins des familles prises en elles-mêmes et sur le type de réponses à ces besoins qu’il faut appeler de ses vœux. Les ONG mettront aussi l’accent sur la réduction de la pauvreté, le soutien à la résolution des conflits et le respect des Droits de l’Homme. Entre aujourd’hui et la fin août, nous avons le temps de rassembler les recherches, d’analyser les conséquences à court et long terme et de formuler des propositions de politiques en direction des gouvernements. Cependant, nous n’avons pas de temps à perdre et nos efforts doivent commencer dès à présent.
René Wadlow,
Président Association of World Citizens
8/2/2016
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Du maintien de la paix à la consolidation de la paix :
l’évolution du rôle des Nations Unies dans les opérations de paix
Les opérations multifonctionnelles de paix font désormais partie intégrante de la société internationale, au point de constituer l'une des principales institutions régulatrices des relations internationales. L'Organisation des Nations Unies (ONU) est le principal acteur dans la mise en oeuvre de ces opérations. En matière de maintien et d'établissement de la paix, le rôle de l'ONU a connu une évolution significative et néanmoins progressive. Après avoir élaboré le maintien de la paix comme une forme d'interposition impartiale entre belligérants pendant la crise de Suez en 1956, l'ONU n'a cessé d'élargir sa sphère d'action. Ces opérations lourdes et complexes sont exigeantes et confrontent l'ONU à plusieurs défis.
22/01/2016
Déclaration publique sur la loi relative à l'état d'urgence et sur la loi relative à la
surveillance des communications électroniques internationales
GENÈVE - Plusieurs experts des Nations Unies* ont adressé au Gouvernement français une série de questions concernant la loi relative à la surveillance des communications électroniques et la loi sur l’État d’urgence. Ils ont indiqué que certaines dispositions de ces lois peuvent imposer des restrictions excessives et disproportionnées à l'exercice légitime du droit à la liberté d'expression, du droit à la vie privée, du droit à la liberté de réunion pacifique et la liberté d’association, rappelant l’obligation de l’État français de garantir une protection adéquate contre les abus lors du recours à des mesures d’exception et des mesures de surveillance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
* Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, David Kaye ;Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association, Maina Kiai ; Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Michel Forst ; Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans le cadre de la lutte antiterroriste, Ben Emmerson ; et Rapporteur spécial sur le droit à la vie privée, Joseph Cannataci.
Loi relative à l'état d'urgence et renforçant l'efficacité de ses dispositions
(loi n°2015-1501 du 20 novembre 2015 prorogeant l'application de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955) :
Les experts indépendants ont exprimé leur inquiétude concernant les dispositions portant sur les mesures d’assignation à résidence applicables à toute personne à l’égard de laquelle il existe des « raisons sérieuses de penser que son comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics », soulignant le manque de définition de l'expression « raisons sérieuses », ainsi que le manque de clarté et de précision des circonstances susceptibles de constituer une menace pour la « sécurité » et « l'ordre publics », ces notions étant très vagues et vastes.
Les dispositions de cette loi permettent d'assigner à résidence un grand nombre de personnes, au-delà d'une application strictement liée à la lutte contre le terrorisme. Dans ce sens, les experts indépendants se sont montrés particulièrement alarmés par les allégations qui indiquent que des militants écologistes aient pu faire l'objet de perquisitions et d’assignations à résidence, en application des mesures relatives à l'état d'urgence, pour prévenir des manifestations pacifiques liées à la Conférence COP 21 ou d'autres rassemblements. Prenant note de la décision du Conseil constitutionnel rendue le 22 décembre, les experts ont souligné l’importance d’expliquer, au-delà de la légitimité des motifs de la déclaration de l’état d’urgence, la conformité des mesures d’assignation à résidence de militants et activistes écologistes aux critères stricts de nécessité et de proportionnalité.
Ils ont souligné que toutes restrictions au droit à la liberté d'expression et au droit à la liberté de réunion pacifique et la liberté d'association doivent se conformer aux dispositions des articles 19, 21 et 22 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, et doivent être appliquées exclusivement aux fins pour lesquelles elles ont été prescrites et être en rapport direct avec l’objectif spécifique qui les inspire.
Dans ce sens, ils ont exprimé également leur préoccupation concernant les dispositions permettant la dissolution d'organisations ou associations, sans procédure de contrôle judiciaire - en particulier, la formulation extrêmement floue des associations visées et le fait que ces dispositions peuvent permettre d'imputer à une association le comportement passé de quelques-uns de ses membres. Le fait que ces mesures de dissolution d'associations ou de groupements, adoptées dans le cadre de l'application de l'état d'urgence, ne prennent pas fin une fois que ce dernier n'est plus appliqué, est également une source de vive inquiétude.
Concernant les procédures de perquisition, la loi n° 2015-1501 indique que celles-ci peuvent avoir lieu « lorsqu'il existe des raisons sérieuses de penser que ce lieu est fréquenté par une personne dont le comportement constitue une menace pour la sécurité et l'ordre publics ». Les experts se sont montrés particulièrement inquiets par la formulation extrêmement vague de ces dispositions, ouvrant la possibilité de perquisitions dans de très nombreux lieux. Bien que la loi 2015-1501 apporte toutefois une amélioration en protégeant les lieux d'exercice des professions protégées (mandat parlementaire, activité professionnelle des avocats, magistrats et journalistes), il s'agit du lieu d'exercice de l'activité professionnelle et non du domicile. Par exemple, les perquisitions qui s’appliquent aux systèmes informatiques, lesquels pourraient être considérés comme une extension du lieu de travail situés dans le domicile de personnes exerçants des professions protégées, ne sont pas protégés explicitement. D'autre part, les perquisitions concernent les équipements informatiques, y compris les supports de stockage présents sur les lieux ou accessibles « à partir du système initial ou disponibles pour le système initial », permettraient des perquisitions sur d'autres ordinateurs en réseaux, ce qui peut amener à la perquisition de très nombreux systèmes de stockage et équipements, de la vie sociale et activité numérique de la personne, en fonction de ce qui sera accessible depuis les équipements initiaux.
Nous tenons également à exprimer notre inquiétude concernant les dispositions permettant l’interruption de services de communications au public en ligne et des sites internet.
La loi élargit les pouvoirs des autorités administratives sur le blocage des sites internet incitant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie, au-delà des modifications déjà apportées par la loi n° 2014-1353 renforçant les dispositions relatives à la lutte contre le terrorisme. Les experts indépendants des Nations Unies avaient déjà exprimé leur inquiétudes quant à ces dispositions dans une communication conjointe envoyée par plusieurs procédures spéciales des Nations Unies (voir A/HRC/29/50, FRA 1/2015, 03/02/2015). Nous tenons à réitérer nos inquiétudes, notamment en ce qui concerne l'absence de contrôle judiciaire sur les procédures de blocage des sites internet et sur le fait que les recommandations de l'autorité administrative n'aient pas de caractère juridiquement contraignant.
Les experts indépendants ont rappelé les dispositions de l’article 4 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que l’observation générale n° 29 du Comité des droits de l’homme, dans laquelle le Comité souligne l’application des principes de nécessité et de proportionnalité, indiquant que « le simple fait qu’une dérogation admise à une disposition spécifique puisse être en soi exigée par les circonstances ne dispense pas de montrer également que les mesures spécifiques prises conformément à cette dérogation sont dictées par les nécessités de la situation. Dans la pratique, cela garantira qu’aucune disposition du Pacte, même s’il y est dérogé valablement, ne puisse être entièrement inapplicable au comportement d’un État partie ».
Loi relative aux mesures de surveillance des communications électroniques internationales
(loi n°2015-1556 du 30 novembre 2015) :
Les experts indépendants ont exprimé leur inquiétude concernant plusieurs dispositions autorisent le Gouvernement à recourir à des techniques de renseignement et de surveillance des communications internationales visant la défense et la promotion d'intérêts fondamentaux de l’État. Ils ont souligné les dispositions définies de manière vague - notamment la collecte de communications internationales est autorisée dans un ensemble de circonstances extrêmement vastes - et l’application de délais prolongés de conservation de ces données, sans fournir les garanties nécessaires d’une autorisation et d’un contrôle judiciaire indépendant préalables. Les experts internationaux ont indiqué que ces mesures peuvent restreindre l'exercice légitime du droit à la liberté d'expression, et du droit à la vie privée et contrevenir en particulier aux principes fondamentaux de nécessité et de proportionnalité.
Les experts internationaux ont exprimé leur préoccupation sur le manque de précision sur les différentes techniques de surveillance qui peuvent, ou ne peuvent pas, être utilisées, les motifs pour lesquels les informations collectées peuvent être obtenues, consultées ou analysées, et sous quelles conditions ces informations peuvent être partagées et avec qui. Ils soulignent qu’en plus de devoir satisfaire les principes de nécessité et de proportionnalité, les restrictions au droit à la liberté d'expression et au droit à la vie privée doivent être expressément fixées par la loi avec suffisamment de clarté et de précision quant à la nature et à la portée des restrictions et leurs conséquences, notamment afin de fournir aux individus une protection adéquate contre les abus lors de recours aux techniques de renseignement. De plus, la loi établit différents niveaux de protection, selon le lieu où se trouvent les personnes sujettes aux mesures de surveillance (par exemple différentes périodes de conservation des contenus et données).
Les experts ont souligné l'importance de formuler des règles et procédures qui respectent et protègent de la même manière les droits de toutes les personnes indépendamment de leur nationalité ou du lieu où elles se situent.
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Les Rapporteurs spéciaux de l’ONU font partie de ce qu’on appelle les « procédures spéciales » du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales qui constituent le plus grand groupe d’experts indépendants du système des Nations Unies des droits de l’homme, sont les mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil qui traitent de situations spécifiques de pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire; ils ne sont pas fonctionnaires de l’ONU et ne reçoivent pas un salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation, et siègent à titre individuel.
19/01/2016
Experts de l’ONU appellent la France à protéger les libertés fondamentales dans la lutte contre
le terrorisme
GENÈVE - L'état d'urgence en vigueur en France et la loi sur la surveillance des communications électroniques
imposent des restrictions excessives et disproportionnées sur les libertés fondamentales, a averti aujourd'hui un groupe d'experts en droit de l’homme des Nations Unies*.
Parmi les préoccupations qu’ils ont partagé avec le gouvernement français, les experts indépendants ont souligné le manque de clarté et de précision de plusieurs dispositions des lois sur l'état
d'urgence et la surveillance, portant sur la nature et la portée des restrictions à l'exercice légitime du droit à la liberté d’expression, la liberté de réunion pacifique et d'association et le
droit à la vie privée.
« Alors que la France débat sur le renforcement des mesures dans la lutte contre le terrorisme, et à cet effet s’engage dans une réforme de la procédure pénale, nous appelons à réviser ces dispositions et possibles réformes, afin d’assurer leur conformité au regard du droit international des droits de l’homme » ont-ils souligné.
Pour garantir l’état de droit et prévenir des procédures arbitraires, les experts recommandent l’exercice d’un contrôle judiciaire préalable sur les mesures anti-terroristes. La loi sur l’état d’urgence, en vigueur depuis les récents attentats terroristes commis en France, qui élargit temporairement les pouvoirs de l’exécutif notamment dans la lutte contre le terrorisme, ne permet un contrôle judiciaire qu’à posteriori.
Les experts ont également souligné que le loi sur la surveillance des communications électroniques internationales, adoptée en novembre 2015, élargit les pouvoir de l’exécutif sur la collecte, l'analyse et la conservation des contenus de communications ou des métadonnées, sans requérir d’autorisation ou contrôle judiciaire préalable.
« Garantir une protection adéquate contre les abus lors du recours à des mesures d’exception et des mesures de surveillance dans le cadre de la lutte contre le terrorisme revêt des obligations internationales de l’État français » ont indiqué les experts de l’ONU.
Dans leur communication aux autorités françaises, les experts ont trouvé particulièrement alarmant que des militants écologistes aient pu être assignés à résidence dans le cadre de l'état d'urgence invoqué suite aux attentats de novembre. « Ces mesures ne semblent pas s’ajuster aux principes fondamentaux de nécessité et de proportionnalité, » ont-ils souligné, illustrant les risques que courent les libertés fondamentales dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.
« Bien que des mesures d’exception puissent être exigées par certaines circonstances exceptionnelles, ceci ne dispense pas les autorités de démontrer également que celles-ci sont appliquées exclusivement aux fins pour lesquelles elles ont été prescrites et sont en rapport direct avec l’objectif spécifique qui les inspire », ont-ils insisté, en appelant les autorités à ne pas prolonger l’État d’urgence au-delà du 26 février 2016.
Les experts indépendants expriment leur solidarité et profonde compassion à toutes les victimes d’actes terroristes commis en France et dans le monde.
(*) Des experts : Rapporteur spécial sur la promotion et la protection du droit à la liberté d’opinion et d’expression, David Kaye ; Rapporteur spécial sur les droits à la liberté de réunion pacifique et d'association, Maina Kiai ; Rapporteur spécial sur la situation des défenseurs des droits de l'homme, Michel Forst ; Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans le cadre de la lutte antiterroriste, Ben Emmerson ; et Rapporteur spécial sur le droit à la vie privée, Joseph Cannataci.
Les Rapporteurs spéciaux de l’ONU font partie de ce qu’on appelle les « procédures spéciales » du Conseil des droits de l’homme. Les procédures spéciales qui constituent le plus grand groupe d’experts indépendants du système des Nations Unies des droits de l’homme, sont les mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil qui traitent de situations spécifiques de pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire; ils ne sont pas fonctionnaires de l’ONU et ne reçoivent pas un salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation, et siègent à titre individuel.
19/01/2016
Conférence de presse de l’UNHCR :
“la situation humanitaire en Irak”
Invitation Press briefing on the humanitarian situation in Iraq
Tuesday 19 January 2016
The UN Refugee Agency (UNHCR) cordially invites you to a press briefing on the humanitarian situation in Iraq, with the UNHCR Representative in Baghdad, Mr. Bruno Geddo. Background Ten million people, including more than three million Internally Displaced Persons, require humanitarian assistance in Iraq as a direct consequence of violence and conflict in the country.
Over the last two years, the take-over of territory by the Islamic State (IS) and the counter-insurgency operation launched by the Government and its allied forces have significantly increased pressure on the civilian population. Mr. Geddo will be in Brussels for a set of high-level meeting with EU institutions on the humanitarian situation in Iraq. Bruno Geddo Bruno Geddo has been working with UNHCR in humanitarian operations in Africa and the Middle East for over 25 years. Before joining the Iraq Office, he has represented UNHCR in Mauritania, Yemen, Somalia and Central African Republic. Previously, he also served as protection and legal expert in South Africa, Sudan, Tanzania and the UNHCR Headquarters.
Bruno Geddo was born in Italy in 1959. WHERE / WHEN? Tuesday, 19/1/2016, 13h00 – 14h00 UN Regional Information Centre (UNRIC) Residence Palace, 8th floor, Entrance block C2 Rue de la Loi 155, 1040 Brussels. Please confirm your attendance to: Michele Poletto - poletto@unhcr.org and Gabriela Romero - romerog@unhcr.local PRACTICAL: The press briefing will be held in English.
9/01/2016
Le Conseil de sécurité au milieu des désastres
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There is no easy way to describe a book about the United Nations that is nearly 1,000 pages long, with dozens of authors, all experts in their fields. “The UN Security Council in the 21st Century” is that book, a collection of situation reports, analyses and prophesies published as the 70th anniversary year of the UN ended and the organization moves into 2016 with old problems but also new agendas.
More by coincidence than by planning, 2015 became a watershed year for the UN: new development goals, a promising agreement on slowing the warming of the Earth, stocktaking on the status and rights of women and girls 20 years after the landmark Beijing conference in 1995 and a bold demand by the General Assembly and an army of civil society organizations that the process of electing a new secretary-general be completely revamped.
The Security Council may not have a direct role to play in all these fields, though it sits at the center of a new secretary-general selection, which takes place later this year. But the Council operates in a changing world being created by UN member nations and reflected in all the hallmarks of 2015. It does not work in a vacuum.
The book’s editors are David Malone, rector of the United Nations University in Tokyo and former Canadian diplomat; Sebastian von Einsiedel, director of the UN University’s Center for Policy Research, and Bruno Stagno Ugarte, deputy executive director for advocacy at Human Rights Watch and former foreign minister of Costa Rica. Malone was also the editor of earlier studies of the Security Council, including “The UN Security Council: From the Cold War to the 21st Century.”
“The UN Security Council in the 21st Century” is a comprehensive reference book, divided into sections dealing with the competing interests of Council members, thematic issues from humanitarian action to confronting organized crime and weapons of mass destruction, the enforcement of mandates, the evolution of the institution itself, key country cases and the Council in the international order.
The book appears, its editors write, amid “a proliferation of serious international security failures” met too often by checkmate in the Council through vetoes that make agreement on action arduous if not impossible as millions of people are displaced or become casualties of conflict.
Syria stands out. Since this book was published, the Council finally moved beyond the four Russian vetoes protecting President Bashar al-Assad to an outline agreement on how to proceed in ending the civil war. Of special interest as the UN earnestly takes up the future of Syria this month is the chapter on the place of Russia in the Security Council by Dmitri Trenin, the director of the Moscow Center of the Carnegie Endowment for International Peace.
Trenin emphasizes the importance Russia places on it permanent membership in the Council as a sign that the country still counts among world powers. “Moscow regards the veto power on collective decisions that it enjoys at the Council as a guarantee that its national interests will be safely protected, at least legally,” Trenin writes. The permanent Council seat, inherited from the Soviet Union after its collapse, allows Russia to “punch above its weight.”
Trenin writes that Russia’s high hopes in the early 1990s that a new era of international relations was beginning, built on cooperative security with the West, were falling apart by 1995 as a drift back into acrimony began. The causes are well known: the enlargement of NATO and the tensions between Moscow and Washington over events in the Balkans, where Russia remains a strong ally of Serbia long after the breakup of Yugoslavia. In the West, Serbia and the Bosnian Serbs are seen as perennial troublemakers, even as Serbia moves toward membership in the European Union. Moscow’s overt attempts to dismember Ukraine make matters worse.
Two elements stand out in Russia’s actions in the Council: its resistance to any one power — obviously, the United States — taking unilateral action on peace and security, especially military intervention, and a working partnership with China on numerous issues.
“Russo-Chinese interaction on the Security Council requires special attention,” Trenin writes. The partnership is not necessarily based on shared analysis of the crisis of the day. It is more basic. “What unites the Chinese and the Russians is their rejection of US global supremacy.” This basic principle, Trenin notes, “is likely to last for the foreseeable future.” Meanwhile, Russia continues to build its military strength and improve relations with major developing nations.
Jeremy Greenstock, who was an extremely effective ambassador of Britain at the UN from 1998 to 2003, looks ahead in broader international terms in his essay on the Security Council in a fragmenting world.
“The opening years of the twenty-first century have not gone well for global governance,” he writes as a starting point. His thought-provoking comments on new global realities, while still acknowledging the UN’s central role in numerous areas, include an account of how more strident assertions of sovereignty made at the end of the colonial era have “widened the gap between different national cultures and experiences.”
This trend is certainly playing out in the fragmentation of global projects such as the new Sustainable Development Goals and the recent statement of intent by nearly 200 governments meeting in Paris in December on steps to reduce climate change. In both cases, individual nations, not the UN itself, are framing the goals and choosing how to implement them.
Greenstock writes: “The inherent rationality of globally shared interests — easily recognized in such fields as conflict prevention, trade liberalization, sustainable development and disease control — has been offset by a growing polarization in culture, religion, identity, and therefore politics. Human society has the tribal instinct as its default setting.”
It is a sobering description of the world in which the Security Council must work.
15 /12 / 2015
l'ONU va organiser une cérémonie officielle de signature de l'Accord de Paris en avril
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a indiqué mardi, lors d'un exposé devant l'Assemblée générale des Nations Unies, qu'une cérémonie officielle de signature de l'Accord de Paris sur les changements climatiques, adopté samedi 12 décembre, aurait lieu le 22 avril 2016 au siège de l'ONU à New York.
« Il y a soixante-dix ans, l'Organisation des Nations Unies a été créée sur les cendres de la Seconde Guerre mondiale. Sept décennies plus tard, à Paris, les nations se sont unies face à une autre menace - la menace sur la vie telle que nous la connaissons en raison du réchauffement rapide de la planète », a dit M. Ban lors de cet exposé.
« Comme première étape dans la mise en œuvre de l'Accord de Paris, je vais convoquer, comme cela est prévu par l'Accord et par la Convention, une cérémonie de signature de haut niveau ici à New York, le 22 avril l'année prochaine », a-t-il ajouté. « Je vais inviter les dirigeants du monde à venir pour aider à maintenir et à accroître la dynamique ».
Selon le Secrétaire général, « en travaillant ensemble, nous pouvons atteindre notre objectif commun de mettre fin à la pauvreté, renforcer la paix, et assurer une vie de dignité et d'opportunités pour tous ».
« L'Accord de Paris est un triomphe pour les gens, la planète et pour le multilatéralisme », a-t-il ajouté.
Ban Ki-moon a tenu à féliciter le Président français François Hollande et le président de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP21), Laurent Fabius, pour avoir permis aux négociations de s'achever sur un succès. « Ils sont restés déterminés à organiser cette conférence malgré les événements tragiques du 13 novembre à Paris ».
Le chef de l'ONU a également remercié la Secrétaire exécutive de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC), Christiana Figueres, et son personnel, pour leur contribution exceptionnelle à ce succès historique. Il a aussi tenu à remercier le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Mogens Lykketoft, pour son soutien et son leadership.
« Travaillant dans un esprit constructif, les gouvernements ont forgé à Paris un accord ambitieux, crédible, flexible et durable ancré dans le principe de solidarité », a souligné M. Ban.
Selon lui, il faut maintenant se tourner immédiatement vers la mise en œuvre de cet accord, qui a des implications positives pour tous les objectifs de développement durable.
Sources Centre d’Information de l’ONU
Journée Internationale des personnes handicapées 3/12
Afin de favoriser l'intégration et l'accès à la vie économique, sociale et politique des personnes handicapées, une Journée Internationale des Personnes Handicapées à été proclamée, en 1992, par les Nations Unies, à la date du 3 décembre.
Cette journée mondiale est par ailleurs l'occasion idéale de réaffirmer certains principes de base, trop souvent oubliés: "Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits". Le respect de cette dignité due à chaque personne, valide ou non, implique la reconnaissance de droits fondamentaux comme l'éducation ou l'accès au travail.
17/11/2015
Un crime contre l’humanité, un crime contre la culture », dit l’experte des Nations Unies sur les droits culturels
La Rapporteuse spéciale dans le domaine des droits culturels, Karima Bennoune, a dénoncé de la manière la plus forte les attaques du 13 novembre à Paris. « Ces attaques pourraient être constitutives d’un crime contre l’humanité et ont certainement, de façon brutale et délibérée, ciblé des lieux d’art et de loisirs, où les personnes se rassemblent pour jouir de leurs droits culturels », a-t-elle affirmé.
« Le langage utilisé par le soi-disant Etat islamique lors de sa revendication rapportée des attaques du 13 novembre, qualifiant d’« idolâtres » les fans de rock et la ville de Paris de « capitale des abominations et de la perversion », démontre la vision du monde haineuse qui motive cette violence », a souligné Mme Bennoune.
Pour la Rapporteuse spéciale, crier « Allahu Akbar » (Dieu est grand) en commençant le massacre au Bataclan, comme cela a été rapporté, est « un abus grossier d’une déclaration religieuse, considérée comme sacrée par des centaines de millions de musulmans croyants de par le monde qui abhorrent de tels bains de sang, et augmente les risques de haine et de discriminations contre eux en retour. »
Mme Bennoune a aussi exprimé sa « compassion totale » pour les victimes et leurs familles, faisant écho aux mots du recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, et a noté son appel à « l’unité nationale devant cette terrible épreuve ». « Une unité internationale sera tout autant essentielle en réponse à de telles menaces contre la culture et contre ceux qui se rassemblent pour la créer et la partager », a-t-elle ajouté.
« J’exprime ma solidarité et mes condoléances à la population de Paris et j’espère qu’ils retrouveront bientôt un sentiment de sécurité et un environnement dans lequel ils pourront pleinement jouir de leurs droits et libertés », a dit Mme Bennoune.
L’experte a également appelé la communauté internationale à prendre de façon urgente toutes les mesures nécessaires pour assister les autorités françaises à poursuivre en justice, conformément au droit international, les auteurs toujours en fuite de ces violations.
« Nous devons tous coopérer pour protéger ceux qui, partout sur la planète, font face à des attaques similaires de la part de ces gangs de la mort, simplement pour leur participation à la vie culturelle», a-t-elle ajouté.
Mme Bennoune appelle la société civile de par le monde à « s’unir pour exposer et s’opposer à l’idéologie fondamentaliste qui motive de telles atrocités, comme le font déjà, depuis des années, de nombreuses personnes dans des pays à majorité musulmane, et à soutenir ceux qui résistent à ces assauts fondamentalistes sur la vie culturelle et qui sont en première ligne, de l’Afrique de l’ouest à procédures spéciales qui constituent le plus grand groupe d’experts indépendants dans le système des Nations Unies des droits de l’homme, sont les mécanismes indépendants d’enquête et de surveillance du Conseil qui traitent, soit de situations spécifiques de pays ou de questions thématiques dans toutes les régions du monde. Les experts des procédures spéciales travaillent sur une base volontaire; ils ne sont pas fonctionnaires de l’ONU et ne reçoivent pas un salaire pour leur travail. Ils sont indépendants de tout gouvernement ou organisation et siègent à titre individuel.
l’Asie du Sud et au-delà ».
Enfin, la Rapporteuse spéciale tient à exprimer sa préoccupation personnelle profonde à propos d’autres attaques terroristes
récentes, telles que celle à Beyrouth du 12 novembre, ainsi que le crash de l’avion russe en Egypte le mois dernier, qui soulèvent des questions relatives aux droits de l’homme allant au-delà de
son mandat.
« Je tiens à souligner l’égalité globale des victimes et la nature nécessairement internationale de la lutte contre ceux qui
cherchent délibérément à tuer des civils et la culture elle-même, et surtout à diviser la famille humaine ».
Karima Bennoune a été nommée Rapporteuse spéciale des Nations Unies dans le domaine des droits culturels en octobre 2015. Elle a grandi en Algérie et aux Etats-Unis. Elle est professeure de droit et chercheuse pour le programme Martin Luther King, Jr. Hall à la faculté de droit Davis de l’Université de Californie, où elle enseigne les droits humains et le droit international. Mme Bennoune a plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des droits humains.
15/11/2015
Ban ki-moon / Terrorisme
Alors qu'il se trouvait au Sommet du G20 à Antalya, en Turquie, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé dimanche à une réponse forte et respectueuse des droits de l'homme face au terrorisme, qui a frappé récemment en France, au Liban et en Egypte.
S'exprimant lors d'une conférence de presse en marge du sommet, M. Ban a tout d'abord réitéré ses “profondes condoléances au peuple de France après les attaques barbares à Paris vendredi soir”. “Mes pensées sont avec les familles des victimes en ce moment de douleur et de deuil”, a-t-il ajouté.
Face au terrorisme, “notre réponse doit être forte, mais toujours dans le cadre de l'état de droit et respectueuse des droits de l'homme”, a souligné le chef de l'ONU. “Sinon, nous ne ferons qu'alimenter le feu que nous essayons d'éteindre”.
Selon lui, il faut également répondre aux moteurs sous-jacents de l'extrémisme violent. Il a rappelé qu'il allait bientôt présenter aux Etats membres des Nations Unies un plan d'action pour prévenir l'extrémisme violent.
“En ce moment de tensions élevées, je mets en garde contre les mesures qui ne feraient que perpétuer le cycle de violence et de haine”, a-t-il dit.
Le Secrétaire général a également évoqué lors de sa conférence de presse le Sommet de Paris sur le climat, COP-21, qui doit avoir dans quelques semaines.
Il a indiqué que 161 pays représentant plus de 90% des émissions mondiales ont désormais soumis leur plan national sur le climat, appelé Contribution prévue déterminée au niveau national
(INDC).
“Ces plans réduiront les émissions et nous engageront dans la bonne direction”, a estimé M. Ban. “Mais ils ne nous permettront pas de rester sous le dangereux seuil de 2 degrés Celsius. Nous devons faire beaucoup plus et plus rapidement”.
“Avec deux semaines restant avant le début de COP-21, il est urgent que tous les dirigeants s'efforcent de trouver des compromis”, a encore dit le Secrétaire général.
Ban Ki-moon a également déclaré compter sur le soutien des dirigeants du G20 face à la plus grave crise de déplacement depuis la Deuxième guerre mondiale. Il a rendu hommage à la Turquie, à la Jordanie et au Liban, qui accueillent 4 millions de réfugiés syriens.
“Nous devons garantir un soutien renforcé à ces pays et aux autres qui reçoivent le plus grand nombre de réfugiés, sans toutefois couper en même temps l'aide publique au développement”, a-t-il insisté. Il a appelé les pays européens qui sont confrontés à ce déplacement massif à ne pas réduire l'aide au développement pour financer le coût du flot de réfugiés. “Aider les gens dans le besoin ne devrait pas être un jeu à somme nulle”, a-t-il dit.
Il a exhorté les dirigeants du G20 à entendre les appels à un plan pour la région qui pourrait avoir l'ampleur du Plan Marshall mis en place après la Deuxième guerre mondiale
14/11/2015
Le système des Nations unies
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Sources UNRIC
14/11/2015
Climat : plus de 100 millions de personnes pourraient plonger dans la pauvreté si rien n'est fait, selon la Banque mondiale
Plus de 100 millions de personnes pourraient tomber sous le seuil de pauvreté à l'horizon 2030 sans la mise en œuvre d'un développement rapide et solidaire qui ne nuise pas au climat et qui soit accompagné de mesures de réduction des émissions à même de protéger les populations défavorisées, selon un nouveau rapport de la Banque mondiale.
Ce rapport, intitulé 'Shock Waves: Managing the Impacts of Climate Change on Poverty', a été publié dimanche à quelques semaines de la conférence internationale de Paris sur le climat.
D'après le rapport, les populations pauvres sont déjà très menacées par les chocs liés au climat : mauvaises récoltes dues à la diminution de la pluviosité, flambées des prix alimentaires provoquées par des phénomènes météorologiques extrêmes, accroissement de l'incidence des maladies sous l'effet de vagues de chaleur et d'inondations, etc. Ces chocs risquent de réduire à néant des progrès difficilement accomplis en causant des pertes irréversibles et en faisant retomber dans la pauvreté les personnes touchées, notamment en Afrique et en Asie du Sud.
« Ce rapport établit clairement qu'il ne sera pas possible de mettre fin à la pauvreté si nous ne prenons pas des mesures énergiques pour atténuer la menace que le changement climatique fait peser sur les pauvres et si nous ne réduisons pas massivement les émissions nuisibles », déclare le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong Kim. « Ce sont les plus démunis qui sont le plus durement frappés par le changement climatique. Le défi auquel nous sommes maintenant confrontés consiste à éviter que le dérèglement du climat ne plonge dans l'extrême pauvreté des dizaines de millions d'êtres humains ».
D'après le rapport, les plus pauvres sont plus exposés que la population moyenne aux chocs climatiques tels que les inondations, les sécheresses et les vagues de chaleur. Ils perdent, en outre, une beaucoup plus grande partie de leur patrimoine quand ils sont frappés par ces fléaux. Dans les 52 pays pour lesquels des données sont disponibles, 85 % de la population vivent dans des pays où les défavorisés sont plus exposés que la moyenne aux sécheresses. Les plus démunis sont aussi les plus menacés par la hausse des températures et vivent dans des zones où la production alimentaire devrait diminuer en raison du dérèglement climatique.
Le rapport démontre que le combat contre la pauvreté et la lutte contre le changement climatique sont plus efficaces lorsqu'ils sont menés simultanément.
De l'avis des auteurs du rapport, une éventuelle augmentation de la pauvreté résultera avant tout de facteurs agricoles. Les études de modélisation indiquent que le changement climatique pourrait réduire, à l'échelle mondiale, les rendements de culture dans une proportion pouvant aller jusqu'à 5 % en 2030 et 30 % en 2080. Après les problèmes agricoles, les facteurs les plus déterminants sont les effets de l'augmentation des températures sur la santé (hausse de l'incidence du paludisme et des cas de diarrhée et d'arrêt de croissance) et la productivité de la main-d'œuvre.
En Afrique, le changement climatique pourrait entraîner une hausse des prix des denrées alimentaires pouvant aller jusqu'à 12% en 2030 et 70% à l'horizon 2080 — un coup très dur pour les pays où la consommation alimentaire des ménages les plus pauvres représente plus de 60 % des dépenses totales.
L'étude de la Banque mondiale plaide en faveur d'actions — renforcement des systèmes de protection sociale, couverture santé universelle, etc. — capables d'accroître la résilience des populations pauvres, parallèlement à la mise en œuvre de mesures spécifiquement axées sur le climat pour faciliter l'adaptation au changement climatique : renforcement des dispositifs de protection contre les crues, systèmes d'alerte rapide, cultures résistantes aux aléas climatiques, etc.
L'étude juge aussi nécessaire de lancer une offensive généralisée contre les émissions de gaz à effet de serre pour écarter la menace à long terme que le changement climatique fait peser sur la réduction de la pauvreté. Il importe toutefois de concevoir les mesures d'atténuation de manière à ce qu'elles ne pénalisent pas les pauvres. Par exemple, les économies générées par la suppression des subventions en faveur des combustibles fossiles pourraient être réinvesties dans des programmes visant à aider les familles défavorisées à faire face au renchérissement du carburant.
Selon le rapport, le soutien de la communauté internationale sera essentiel à la mise en œuvre d'un grand nombre de ces mesures dans les pays pauvres, surtout en ce qui concerne les investissements présentant des coûts initiaux élevés — transports urbains ou infrastructures énergétiques résilientes, par exemple — auxquels il faut absolument procéder pour éviter de s'enfermer dans des scénarios à forte intensité en carbone.
10/11/2015
Journée internationale de la tolérance
Chaque année le 16 novembre, la communauté internationale célèbre la Journée internationale de la tolérance avec des activités qui s'adressent à la fois aux établissements d'enseignement et au grand public.
L’Assemblée générale a instauré cette journée par sa résolution 51/95 du 12 décembre 1996, faisant suite à l'Année 1995 pour la tolérance proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies à l'initiative de laDéclaration de principes sur la tolérance de l’UNESCO adoptée en 1995.
Dans le document final du Sommet mondial de 2005, les chefs d'États et de Gouvernements s'engagent à élargir partout le bien-être humain, la liberté et le progrès, et à encourager la tolérance, le respect, le dialogue et la coopération entre les différentes cultures, civilisations et populations.
Message de M. Ban Ki-moon
« En cette Journée internationale de la tolérance, je demande à tous les peuples et gouvernements de lutter activement contre la peur, la haine et l’extrémisme par le dialogue, la compréhension et le respect mutuel. Marchons contre les forces de la division et unissons-nous pour notre avenir commun. »
5/11/2015
Abolition de la peine de mort
Les diplomates français mobilisés
Lors d’un événement organisé jeudi, au Siège de l’ONU, pour célébrer le lancement de la nouvelle édition du livre Moving Away From the Death Penalty: Argument, Trends and Perspectives (Abandonner la peine de mort : arguments, tendances et perspectives), la première Secrétaire de la Mission permanente de la France auprès des Nations Unies à fait part de la position française concernant la peine de mort.
Selon Marie-Laure Charrier, la peine capitale “n’est jamais à l’abri d’erreurs irréversibles et irréparables.” Elle a d’ailleurs encouragé les États Membres, abolitionnistes ou non, de participer au sixième Congrès mondial contre la peine de mort. Rappelant que “l’ensemble du réseau diplomatique français est mobilisé pour promouvoir l’abolition de la peine de mort,” la première Secrétaire a indiquée que le gouvernement français va réaliser la traduction du livre en arabe et en français.
Sources UNRIC
5/11/2015
Ban Ki-moon exprime son inquiétude du regain des condamnations à mort
A l'occasion de la présentation d'un livre plaidant en faveur de l'abolition de la peine de mort au siège de l'ONU, le Secrétaire général Ban Ki-moon, s'est inquiété jeudi du regain des condamnations à mort dans certains Etats.
« De plus en plus de pays et d'Etats abolissent la peine de mort. Nous voyons des progrès dans toutes les régions du monde. Mais il y a aussi une réaction contraire, c'est pourquoi nous devons rester mobilisés», a dit M. Ban lors de la présentation de ce livre.
« Je suis très préoccupé par le fait que certains Etats condamnent davantage de gens à mort et que d'autres reprennent les exécutions », a-t-il ajouté.
Le livre intitulé 'Moving Away from the Death Penalty: Arguments, Trends and Perspectives' a été présenté en présence de Kirk Noble Bloodsworth, le premier Américain condamné à mort innocenté grâce à la technique de l'ADN.
« M. Kirk Bloodsworth est la raison pour laquelle nous sommes ici aujourd'hui. Il est totalement innocent. Mais comme beaucoup d'autres personnes, il a souffert de l'impardonnable justice d'une condamnation à mort. Je sais qu'il dit avoir été exonéré pas parce que le système a fonctionné mais grâce à une série de miracles », a dit le Secrétaire général.
« Nous ne pouvons pas compter sur des miracles. Nous devons réparer un système qui ne marche pas. Il faut abolir la peine de mort », a-t-il ajouté.
Rappelant que « personne n'a apporté la preuve que la peine de mort est dissuasive », Ban Ki-moon a déclaré qu'il continuerait à réclamer son abolition.
Sources UNRIC
3/11/2015
Un enfant apatride naît toutes les 10 minutes
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Toutes les 10 minutes naît quelque part dans le monde un enfant sans nationalité,
un problème exacerbé par le conflit en Syrie qui a conduit à la pire crise migratoire en Europe depuis 1945, a indiqué mardi
l'ONU, qui veut éliminer le statut d'apatride d'ici à 2024. D'après un rapport
qui doit être présenté mercredi au siège de l'ONU à New York par le Haut-Commissaire pour les réfugiés, Antonio Guterres, "le problème va croissant".
Dans les pays où vivent les 20 populations apatrides les plus nombreuses (les pays les plus touchés étant la Birmanie, la Côte
d'Ivoire et la Thaïlande), 70.000 enfants apatrides au moins naissent chaque année. "Dans le temps limité où les enfants apprennent à être des enfants, l'apatridie peut graver dans la
pierre des problèmes qui les hantent tout au long de leur enfance et, ainsi, les condamner à une vie de discrimination, de frustration et de désespoir", a déclaré M. Guterres, dans le rapport
mettant en évidence les difficultés d'accès pour ces personnes à l'éducation, la santé et l'emploi.
Lors des conflits, l'absence d'enregistrement de la naissance crée un risque particulièrement élevé d'apatridie pour les
réfugiés et les migrants. C'est le cas avec le conflit en Syrie, la plus importante crise humanitaire dans le monde selon les Nations unies, qui a forcé plus de quatre millions de personnes
à fuir vers les pays voisins. Plusieurs centaines de milliers, dont des femmes donnant naissance en chemin, ont aussi fui en Europe.
En raison notamment de la discrimination liée au genre inscrite dans la loi syrienne relative à la nationalité, les enfants
syriens ne peuvent acquérir la nationalité que par leur père. Mais le conflit ayant laissé près de 25% des ménages de réfugiés syriens sans père en mesure d'attester la nationalité, la production
d'un certificat de naissance reste le seul moyen de prouver la citoyenneté d'un enfant dans de nombreux cas, constate le HCR.
Pour l'agence onusienne, l'enregistrement de la naissance revêt donc "une importance vitale" pour les enfants réfugiés syriens
nés dans des pays d'asile et dont beaucoup ont été séparés de leurs parents ou de leurs familles. "Cela contribuerait à prévenir l'apatridie parmi ces enfants, à garantir leur reconnaissance
en tant que ressortissants syriens et à leur permettre de rentrer en Syrie lorsque les conditions seront propices", explique le HCR. La discrimination - fondée sur l'appartenance ethnique,
la race, la religion ou le genre - constitue la principale cause d'apatridie dans le monde.
Source article du 3/11/2015 : Le Figaro.fr
70 ème anniversaire de l’ONU
A l'occasion du 70ème anniversaire de l'ONU, Ban Ki-moon Secrétaire général des Nations unies a déclaré que :
« L’Organisation des Nations Unies est la demeure de l’humanité, pour laquelle elle est synonyme d’espoir. Son action est guidée par la Charte. »
Au fil des années, le Secrétaire général demeure un symbole des idéaux des Nations Unies et sert de porte-parole aux intérêts des peuples du monde.
Sources : UNRIC
Elections de cinq experts au Comité contre la torture
Le 8 octobre dernier, les 158 Etats parties à la «Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants» ont procédé à l’élection de 5 experts au Comité contre la torture.Le Français Sébastien Touzé a été élu pour siéger comme expert au sein du Comité contre la Torture.
Sources : UNRIC
Crise des réfugiés
Suite à sa visite d'un centre d'accueil pour réfugiés en Italie, le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a appelé, le 17 octobre dernier les dirigeants mondiaux, et en particulier européens, à faire preuve de solidarité et d'humanité dans leur réponse à la crise actuelle des réfugiés.
Sources : UNRIC
Belgique : mercenaires
Un groupe d’experts onusiens sur les mercenaires s'est rendu en Belgique du 8 au 12 octobre dernier pour une mission d’enquête afin de recueillir des informations sur les activités des combattants étrangers qui partent du pays vers des zones de conflit. Les experts ont appelé la Belgique à agir sur les combattants étrangers par un plan d'actions ferme.
Sources : UNRIC
Conseil de sécurité : inspections des bateaux
Le Conseil de sécurité autorise pendant un an les États Membres concernés à inspecter les bateaux naviguant en haute mer au large des côtes libyennes, s’ils ont des motifs raisonnables de soupçonner qu’ils sont utilisés pour le trafic de migrants ou la traite d’êtres humains en provenance de Libye.
Sources : UNRIC
Premier débat public du Conseil de sécurité
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu, le 13 octobre dernier, pour la première fois un débat public afin de commémorer l’adoption de la résolution 1325 sur les femmes, la paix et la sécurité. Comme il a été prévu, ce débat a été présidé par un chef d’État ou de gouvernement, c’est le Premier ministre espagnol Mariano Rajoy qui s’en est chargé . Cet examen historique arrive à point nommé, alors que le monde fait face à la montée d’un extrémisme violent, basé sur une idéologie et une tactique militaire qui reposent sur la subordination des femmes, et alors que la violence et les conflits coûtent à la planète plus de 14 milliards de dollars. De nouvelles études montrent pourtant, dans un contraste saisissant, que la paix perdure lorsque les femmes sont associées aux pourparlers, et que les États sont plus résilients face aux conflits et à l’extrémisme lorsqu’ils font de l’égalité des sexes une priorité.
Sources : UNRIC
Lors d'une réunion, le 15 octobre dernier à l'Assemblée générale, les 193 Etats membres des Nations Unies ont élu le Sénégal, le Japon, l'Egypte, l'Ukraine et l'Uruguay pour siéger au Conseil de sécurité pour une période de deux ans à partir du 1er janvier 2016.
Sources : UNRIC
Conseil de sécurité : Réforme
La France et l’Allemagne ont réaffirmé leur volonté d'élargissement du Conseil de sécurité.
«L’Allemagne et la France souhaiteraient rappeler leur soutien à la décision consensuelle de l’Assemblée Générale du 14 septembre concernant une représentation équitable et l’élargissement du Conseil de Sécurité. Il est désormais important d’entrer dans une phase de négociations du texte, au cours de la prochaine étape des Négociations intergouvernementales», a déclaré M. Harald Braun, représentant permanent de l’Allemagne auprès des Nations unies.
Sources : UNRIC